Mme Le Pen à Toulouse : acclamée par ses partisans à l'intérieur et huée par ses opposants à l'extérieur
Meeting de Marine Le Pen à Toulouse
Marine le Pen à Toulouse acclamée par son public à l'intérieur, hué par ses opposants à l'extérieur.
Quelque 500 manifestants ont défilé dimanche dans le calme à Toulouse sous la neige pour défier Marine Le Pen qui tenait un meeting de la campagne électorale au Parc des expositions de la ville (voir reportage ci-joint).
"Non au F.Haine"
Derrière une banderole barrée de "Toulouse dit non au F.Haine et à ses idées", les protestataires qui arboraient des fanions du NPA, du CNT, du Front de Gauche, de Solidaires ou de la CGT, ont marché en scandant "F comme fasciste, N comme nazi, à bat le Front National".
Ils se sont approchés à quelques centaines de mètres de la salle du meeting, où ils ont été bloqués par les gardes mobiles.
"On ne peut pas laisser dire que le FN est un parti comme un autre et rester impassible, c'est prendre un risque énorme", a insisté Bernard Dedeban, secrétaire départemental de la FSU.
La manifestation s'est terminée dans le calme à l'heure où Marine Le Pen commençait à prendre la parole.
Mme Le Pen dénonce "le rêve de la classe politique", son absence à l'élection
Marine Le Pen a fait huer par un millier de supporteurs du Front National le "rêve de la classe politique" de la voir absente de l'élection présidentielle.
Brandissant le Journal du Dimanche qui titrait "si elle n'était pas là...", la candidate a lancé : "Quel aveu de la part du système qui essaie de nous empêcher d'avoir les parrainages nécessaires depuis des semaines !".
Marine Le Pen dénonce l'hypocrisie de cette classe politique qui associe les responsables du gouvernement et de l'opposition socialiste répétant que "ce serait ennuyeux (qu'elle soit absente), mais c'est la loi". De plus "ils osent nous accuser de mensonge, (...) Fillon, Aubry disent Le Pen bluffe", a-t-elle déclaré.
"Ce sont eux les menteurs, plus une seule fois vous n'autoriserez cette clique à nous donner des leçons de démocratie ou de République, ce n'est pas de moi dont ils ont peur mais de vous, peuple de France, qu'ils cherchent à faire taire", a-t-elle ajouté.