Les personnels de la sécurité civile du littoral sont en grève depuis dimanche.
Près d'une cinquantaine de pilotes de bombardiers d'eau de la base de la Sécurité civile de Marignane (Bouches-du-Rhône), en grève illimitée depuis dimanche, ont manifesté mercredi devant la préfecture de Région à Marseille.
En combinaison orange, plus de la moitié des 88 pilotes de la base de Marignane s'étaient rassemblés derrière deux banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "moins d'avions, moins de protection" et "nos forêts, nos maisons, nos pompiers en danger".
Plusieurs d'entre eux brandissaient des pancartes "pilote en grève" ou "Canadair en grève", et une délégation de quatre pilotes a été reçue par le préfet de Région Hugues Parant.
"Nous sommes relativement satisfaits. Nous avons eu des engagements oraux du ministre (de l'Intérieur Manuel Valls)" et deux des quatre syndicalistes reçus ont ensuite pris un train pour se rendre au ministère à Paris pour une réunion en fin d'après-midi, a indiqué à l'AFP, l'un de ces syndicalistes, Alain Huet.
Leur grève illimitée, la première depuis 1998, vise à dénoncer le manque de moyens affectés selon eux à la maintenance des avions et l'absence de dialogue social avec la direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises. Les grévistes demandent dix millions d'euros nécessaires à la maintenance des appareils.
Lundi, les représentants syndicaux des pilotes avaient été reçus au ministère de l'Intérieur.
"On a été écoutés mais on n'a pas été entendus. Les lignes n'ont pas bougé. Ils sont dans une problématique où l'on doit faire des économies à tout prix et sur tous les tableaux. Or, on ne peut pas le faire sur la dimension de la flotte", avait déclaré à l'AFP François Tauveron, porte-parole de l'intersyndicale des pilotes.
Le ministère avait lui souligné que malgré ce mouvement social, "tous les moyens sont pleinement mobilisés dans la lutte contre les feux de forêt", notamment par le biais des réquisitions.