Mélenchon fait le plein à Toulouse

Devant 60 à 70000 personnes ( selon le FG ) J-Luc Mélenchon demande des comptes à N Sarkozy

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Meeting de J-Luc Mélenchon

La place du Capitole rouge de monde hier soir. Jean-Luc Mélenchon a attiré 30 000 personnes, 70 000 selon les organisateurs. Le candidat du Front de Gauche a fait le plein et même plus.

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Pierre Laurent

La campagne de J-Luc Mélenchon marque un tournant. Le "3ème homme" rève d'un second tour.

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a demandé
jeudi "des comptes" à Nicolas Sarkozy pour "le malheur" qu'il a répandu pendant
cinq ans, estimant que "l'insurrection citoyenne est un devoir sacré de la République".

Place du Capitole à Toulouse, la foule immense venue écouter
Jean-Luc Mélenchon mesure sa force dans un moment de ferveur militante. Mais, préviennent certains, l'envie de défaire Nicolas Sarkozy ne signifie pas un blanc-seing pour François Hollande au second tour comme au-delà.

Pour "une révolution citoyenne"


 La place emblématique de la ville rose, dernière en date des hauts lieux de la
République que le candidat du Front de gauche a voulu prendre d'assaut, affiche
complet sous la pluie et dans une forêt de drapeaux rouges. Les rues et places
avoisinantes sont bondées.
 Une grande tribune, flanquée d'écrans géants, a été installée devant le Capitole,
siège depuis la fin du XIIè siècle du pouvoir municipal à Toulouse
et dont les actuels occupants, l'équipe socialiste de Pierre Cohen,
ont donné leur assentiment à ce meeting, le premier du genre en ce lieu.
 La formation toulousaine "Les grandes bouches", émanation
des groupes Zebda et 100% Collègues, ouvre les festivités par un concert. De l'autre
côté de l'immense place rectangulaire, une banderole accrochée en haut d'une façade
rose résume le sentiment général de militants parfois venus de loin: "Prenons le
pouvoir, votons Mélenchon".
 Car l'étape de Toulouse ne constitue qu'un moment de plus
dans une ascension qu'ils jugent inéluctable, disent les partisans du FG, alors
que ses responsables annoncent une affluence totale de 70.000 personnes. Environ
110 autobus ont été mobilisés.
 Pour la police, plus de 20.000 personnes étaient rassemblées sur la place du Capitole
elle-même, et il était difficile de décompter les partisans dans les rues avoisinantes,
remplies par la foule. 
 A un peu plus de deux semaines du premier tour de la présidentielle, certains
se prennent même à rêver de représenter la gauche au second tour.
 "Notre campagne est meilleure, y'a pas photo", dit ainsi Cyril Inion, 32 ans,
venu des Alpes de Haute-Provence, qui milite pour la première fois de sa vie dans
un parti, en l'occurence le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Sur les réseaux
sociaux on les éclate tous, on est cyberactifs et hyperactifs sur le terrain".

 Au moment où les sondages créditent Jean-Luc Mélenchon de 13 à 15% des intentions
de vote, "il ne faut pas s'interdire de penser à la victoire", renchérit Nadine
Verdier, institutrice retraitée de 60 ans venue du Tarn.
Même si, reconnaît-elle, "peut-être que pour cette échéance-ci ce sera trop juste".
 Alors que feront ces militants au second tour si le FG n'est pas en tête?
 Guido Poncelet, 26 ans, dit qu'il votera pour le candidat socialiste "en serrant
les dents", faisant écho à Pierre Laurent, secrétaire national du PCF qui assure
que le FG ne "reculera pas devant ses responsabilités", battre le président sortant.

 Mais d'autres, à l'instar de Jo Salla, qui a abandonné le PS pour le FG après
40 ans de militantisme, attendront de François Hollande qu'il "gauchise son programme"
avant de lui donner leur voix.
 "Personnellement, j'en ai assez de voter par défaut", poursuit Nadine Verdier.
"Il faudra que le candidat du second tour me convainque qu'il est décidé à régler
les problèmes. Si Hollande n'annonce pas de mesures dans ce sens, j'aurai du mal
à voter pour lui".
 Mais quel que soit le résultat de la présidentielle, les militants sont sûrs d'une
chose: la "dynamique de retour à la vraie gauche est engagée", qui devra d'abord
se traduire par la conquête de sièges de députés lors des législatives puis, sur
le terrain, par "la poursuite de la révolution citoyenne", explique Guido Poncelet.
 "Le paysage politique ne sera plus jamais le même, c'est une vraie vague", dit
François Lemaréchal, ingénieur en environnement de la région de Montpellier.
 Peu après la fin du meeting, alors que les trois quarts des sympathisants avaient
quitté la place du Capitole, une alerte à la bombe a été déclenchée à la suite
d'un coup de téléphone anonyme et la police a fait évacuer les dernières personnes.

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