Montpellier : François Hollande avec ses partisans

A J-24 du premier tour, le candidat du PS a testé sa popularité sur l'Esplanade du Corum de Montpellier.

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Après son passage à la tribune du Congrès de la FNSEA, François Hollande a de nouveau appelé, jeudi à Montpellier, au rassemblement dès le premier tour de la présidentielle, invitant les électeurs à se "méfier" de ceux qui utilisent "la colère" et "l'incantation". Il a pris un bain de foule sur l'Esplanade du Corum.

"La vérité, elle est toute simple: c'est au premier tour qu'il convient de donner la force nécessaire au candidat qui va représenter le changement", a lancé le candidat socialiste, lors d'un meeting en plein air devant quelque 2.000 personnes (5.000 selon les organisateurs).

"J'entends la colère, la souffrance de beaucoup de nos concitoyens (...) J'en connais d'autres qui pensent affirmer avec plus de force encore une colère, ils en ont bien le droit, mais moi je veux créer toutes les conditions de la victoire", a-t-il aussi affirmé avec force, visant sans jamais le citer son principal rival à gauche, Jean-Luc Mélenchon.

M. Hollande a évité soigneusement de s'en prendre frontalement au candidat du Front de gauche, en hausse dans les sondages et qui multiplie les attaques virulentes contre lui.

Il a toutefois averti: "oui nous pouvons changer le destin de la France", mais "nous savons bien que nous ne pouvons pas tout promettre", alors "méfiez-vous de ceux qui vous en font l'incantation. Moi je ne veux pas vous décevoir au lendemain de l'élection présidentielle, je veux vous dire la vérité".

Il n'a en revanche pas retenu les coups contre son principal adversaire Nicolas Sarkozy. Brocardant un "candidat sortant" qui "invente chaque jour une nouvelle proposition", il a surtout dénoncé celui qui désormais "a trouvé sa cible: l'étranger, l'immigré". "Je vois bien la manoeuvre: aller chercher les électeurs de l'extrême droite pour arriver en tête au premier tour", a accusé le député de Corrèze.

"Dans les trois semaines qui restent, il va utiliser tous les arguments de la peur", a-t-il enchaîné, prévenant que "le mensonge, la caricature, la peur seront (les) seules armes", de la droite pour tenter de l'emporter le 6 mai.

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