Le groupe a décidé de se séparer d'une dizaine de Virgin non rentable. Parmi les magasins cités, celui de Montpellier
La nouvelle présidente du directoire de Virgin, Christine Mondollot, a indiqué vendredi qu'une "solution" devrait être trouvée dans les deux prochaines années concernant les deux-tiers des 28 magasins français de l'enseigne, alors que les syndicats craignent un nouveau plan social. La magasin de Montpellier est sur la sellette.
"Nous devons trouver dans les deux prochaines années une solution pour les deux tiers de notre parc", a déclaré Mme Mondollot au Figaro, qui affirme que la présidente de l'enseigne depuis un mois a annoncé jeudi un nouveau plan de suppression d'emplois de 80 postes dans les magasins, dont 46 dans ceux de Metz et Toulouse et 34 sur 150 au siège.
Elle compte actuellement 1.200 employés.
L'enseigne de distribution de produits culturels et de papeterie, contrôlée par Butler Capital Partners, vient de fermer trois magasins - à Bordeaux Mérignac, au Carrousel du Louvre, à Paris, et à Saint Denis (93) -, mais "la purge est loin d'être terminée", affirme le journal, expliquant que deux options "sont envisagées: des réductions de surface et des cessions".
Selon Le Figaro, le sort de quatre magasins serait décidé: trois en Ile-de-France (Charenton-le-pont, Torcy et Claye-Souilly) et Strasbourg, les syndicats craignant la suppression d'au moins 300 postes.
Mais sept magasins devraient également "baisser le rideau" à une échéance plus lointaine (Lyon, Bordeaux, Nice, Belle Epine, Montpellier, Champs Elysées à Paris), avance le journal.
Dans le quotidien économique Les Echos, Mme Mondollot a reconnu que Virgin connaissait des difficultés "dans des marchés des produits culturels en chute depuis assez longtemps", avec "une dizaine de magasins déficitaires".
Elle se donne, selon le journal, "deux ans pour restructurer la chaîne en réduisant la surface des points de vente, à commencer par celui des 4 Temps, à la Défense (de 3.500 à 2.400 m2) et en mettant en avant l'offre de téléchargement".
Virgin, souligne le journal, dispose d'un catalogue de 8 millions de titres musicaux et 150.000 livres numériques.
Tout ceci "n'est pas possible en moins de deux ans", a-t-elle souligné, reconnaissant, paraphrasent Les Echos, que le risque de disparition de l'enseigne est réel.
Le TGI a ordonné à Virgin de reprendre au départ les procédures d'information-consultation.
Selon Guy Olharan, délégué CGT, "le plan social dont on parle aujourd'hui est la nouvelle mouture du plan social annoncé en début d'année. Ils ont fait un nouveau plan social avec les deux magasins et ils ont ajouté des postes du siège administratif", soit environ une trentaine de postes supplémentaires, a-t-il indiqué précisant que le Comité d'entreprise avait été informé jeudi.