Le tracé de la LGV et les sites des futures gares sont toujours des dossiers sensibles.
Montpellier-Perpignan : manif contre la future LGV
Un comité de pilotage régional a eu lieu ce vendredi à la préfecture de région à Montpellier.
Le comité de pilotage sur la ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan se tient ce 27 juillet en présence du nouveau préfet du Languedoc-Roussillon. La situation est délicate entre d'une part associations de riverains et associations écologistes et d'autre part Réseau Ferré de France. Une manifestation a eu lieu devant la préfecture.
Autres soucis, les restrictions financières annoncées par le gouvernement sur les lignes LGV en réflexion mais non inscrites au schéma de développement et donc non-prioritaires. Les futures lignes non-financées sont aussi sur la sellette.
Cela concerne, normalement, la future LGV Montpellier/Perpignan.
Mais cette ligne étant un maillon d'une liaison plus longue et surtout stratégique, entre Londres, Bruxelles, Lille, Paris, Lyon, Montpellier, Perpignan, Barcelone et Madrid, son sort est particulier. D'autant qu'avec la réalisation certaine et financée du tronçon Nîmes-Montpellier, il ne reste plus que Montpellier-Perpignan à faire, pour boucler le tracé jusqu'à Barcelone.
Remise en cause de plusieurs projets de LGV :
La remise en cause par le gouvernement de futures lignes à grande vitesse, pour cause de rigueur budgétaire, inquiète certains élus régionaux mais conforte les anti-LGV qui avancent depuis longtemps des arguments économiques et environnementaux.
"Nous sommes conscients que les finances publiques sont contraintes, mais la 4e ville de France ne peut pas être tenue à l'écart du réseau européen de la grande vitesse", a déclaré le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, réagissant aux propos tenus par le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.
Ce dernier, aussi député du Lot-et-Garonne, a prévenu mercredi que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets".
"Il faudra élaguer", a-t-il averti, s'interrogeant sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV "pour un gain de temps marginal", alors qu'il serait peut-être plus urgent de consacrer cet argent à l'entretien des lignes ferroviaires secondaires.
"Ce que le gouvernement a annoncé me paraît raisonnable, réaliste. Il faut prendre tout ces projets, les examiner du point de vue de l'environnement, de l'énergie, de leur utilité, de leur urgence et il y aura à ce moment-là des priorités définies", a déclaré jeudi la patron de la SNCF, Guillaume Pepy.
"Ma conviction, c'est que la priorité de la SNCF, ça doit être les trains de la vie quotidienne, c'est-à-dire les RER en Ile-de-France, les TER en province et le réseau existant", a-t-il assuré.
Or, le Grenelle de l'environnement, qui vise à favoriser le rail sur la route, a prévu la construction de 14 LGV supplémentaires (2.000 km), d'ici à 2020. 2.500 km sont également à l'étude pour le plus long terme.
Seules quatre nouvelles lignes sont aujourd'hui financées et assurées d'être réalisées :
la phase 2 du TGV-Est entre Metz et Strasbourg, Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux et le contournement Nîmes-Montpellier.
L'incertitude plane notamment sur les deux prolongements au-delà de Bordeaux (vers Toulouse et Hendaye), la ligne Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL), Marseille-Nice (Paca), Lyon-Turin ou encore Montpellier-Barcelone.