Sept organisateurs des arênes font front commun face à la baisse de fréquentation.
L'ensemble des participants, les représentants de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan,
Arles, Nîmes, Béziers et Vic-Fezensac ont qualifié cette signature d'historique.
Sept organisateurs publics et privés des arènes françaises de première catégorie ont annoncé avoir adopté à l'unanimité samedi à Bayonne une charte afin de garantir l'avenir des places taurines françaises face à la baisse de fréquentation.
Le député-maire de Bayonne, Jean Grenet, a expliqué que "cette charte était prise
dans le but de pérenniser la tauromachie dans un contexte de crise économique mondiale".
La charte prévoit de créer un groupe de travail visant à obtenir l'application du taux de TVA relatif aux spectacles vivants et culturels, de réduire les honoraires des toreros et le prix des élevages de 20 % pour les cachets et les contrats supérieurs à un montant de 60.000 euros, ainsi que de revaloriser dans la même mesure les cachets les plus modestes.
Il a été également décidé de faire appel aux ganaderos français pour l'ensemble
des novilladas piquées et non piquées.
Le maire de Mont-de-Marsan, Geneviève Darrieussecq, a estimé que "ces mesures
étaient nécessaires pour faire face à la baisse de fréquentation en France comme en Espagne" car selon elle "les corridas souffrent d'une baisse de spectateurs comme tous les autres spectacles".
"Désormais nous formons un front commun pour stopper cette hémorragie et pour que la corrida reste un spectacle populaire", a-t-elle estimé.
Cette charte devrait être proposée à l'ordre du jour de la prochaine assemblée
de l'Union des villes taurines de France
Les anti-corridas protestent :
Devant la mairie de Bayonne où se tenait cette réunion, une soixantaine de manifestants
anti-corrida ont protesté contre "l'utilisation de fonds publics par les maires taurins".
Certains d'entre eux masqués et déguisés en cochon, en torero ou en agent de matador,
ont dénoncé cette "tradition archaïque, un scandale en période de crise majeure où des maires dilapident tant d'argent public".
Des représentants de la Fondation Brigitte Bardot ont lu une lettre signée par
l'ancienne actrice intitulée "La honte" où elle estime que l'"on devrait envoyer
tous ces sadiques, ces malades, devant les assises pour répondre de leurs crimes".