Des lycéens de plusieurs établissements scolaires ont manifesté dans la rue contre " la casse de l'éduction"
Au moins 300 lycéens ont manifesté mardi à Perpignan contre "la casse de l'éducation", un mouvement spontané mais qui s'organise, selon un de leurs animateurs.
"Nous manifestons contre la casse de notre éducation, contre les milliers de suppressions
de postes (d'enseignants) décidés par l'Etat, contre les classes surchargées et le manque de moyens qui devient de plus en plus problématique", a dit Tarik Bouafia au milieu des manifestants, qui ont tenu un sit-in sur l'une des grandes places de la cité catalane et bloqué l'un des boulevards.
Ils étaient au moins 350 selon lui, 300 selon la police.
Les lycées de Perpignan ont connu manifestations et blocages au cours des derniers jours.
Mardi matin, un dispositif policier a empêché le blocage du lycée Arago, a rapporté
Tarik Bouafia. Les manifestants d'Arago et d'un autre établissement ont cependant
réussi à rallier des élèves du lycée catholique Notre-Dame-du-Bon-Secours, a-t-il
dit.
Il a réfuté des déclarations de l'inspection académique rapportées dans la presse locale, selon lesquelles "la mobilisation lycéenne est menée par une minorité d'élèves et de personnes extérieures qui profitent de l'agitation".
L'organisation manque, a-t-il reconnu, mais les manifestants essaient de ranimer les coordinations lycéennes qui s'étaient formées lors de la grande protestation contre la réforme des retraites en 2010.
Les prochaines vacances scolaires pourraient interrompre la contestation, mais les animateurs entendent continuer à mobiliser au-delà par les distributions de tracts et le recours aux réseaux sociaux, a-t-il dit.
