L'avion solaire expérimental a décollé ce matin pour achever son tour du monde en Suisse.
L'avion expérimental Solar Impulse a décollé mardi à 7 heures (05h00 GMT) de l'aérodrome de Toulouse-Francazal vers Payerne (Suisse), dernière étape d'un parcours de 6.000 kms complétant le premier vol intercontinental d'un avion à énergie solaire.
Piloté par Bertrand Piccard, l'appareil s'est élevé dans un ciel sans nuage après une escale d'une semaine sur cet aéroport des environs de Toulouse, dans l'attente de bonnes conditions météorologiques.
Il doit survoler le Massif Central et se diriger vers Lyon, Roanne puis Mâcon, avant de s'approcher de la frontière franco-suisse dans la région de Pontarlier. Après la frontière et un survol du Jura, il amorcera sa descente finale vers l'aérodrome de Payerne où son atterrissage est prévu à 20H00.
Bertrand Piccard et André Borschberg, pilotes et fondateurs du projet, auront alors gagné leur pari en ayant parcouru, depuis le 24 mai 2012, près de 6.000 km en 8 étapes d'une moyenne de 800 km chacune, ayant atterri dans 4 pays, sur deux continents différents.
>>> En direct le vol de Toulouse à Payerne (Suisse) :
Sans carburant
Sans consommer une goutte de carburant, propulsé par quatre moteurs électriques à hélices alimentés par plus de 11.600 cellules solaires, presque silencieux, Solar Impulse a l'envergure d'un Airbus A340, plus de 63 mètres, tout en ne pesant qu'1,6 tonne. Il vole à 70km/h de moyenne et effectuera sa dernière étape à une altitude moyenne de 3.600 m.
"Conçu à l'origine dans le seul but de prouver qu'il était possible de voler jour et nuit uniquement grâce à l'énergie solaire, le prototype est allé au-delà de son mandat et a largement démontré la fiabilité de sa technologie, ainsi que son efficacité en matière de consommation d'énergie", se sont félicités les organisateurs dans un communiqué .
"Ce sera le dernier vol de notre prototype pour cette année, le prochain projet est de continuer la construction du deuxième avion capable de faire le tour du monde" à partir de 2014-2015, avait déclaré Bertrand Piccard en arrivant à Toulouse.