Christophe Borgel est désigné comme candidat aux élections législatives de la 9ème circonscription de la Haute-Garonne.
Les socialistes de Toulouse se sont pliés mercredi à la décision controversée de la rue de Solférino de parachuter Christophe Borgel dans la neuvième circonscription de la Haute-Garonne, initialement réservée à une femme.
Anne Crayssac et Nadia Pellefigue
Anne Crayssac, adjointe au maire de Toulouse, et Nadia Pellefigue, jeune conseillère régionale, se disputaient l'investiture. Mais le vote des militants, source de recours et de tensions, n'a pas permis de les départager.
Mme Pellefigue, outrée, a regretté que les "bonnes vieilles méthodes" l'aient emporté sur la transparence et le renouvellement. M. Borgel, maire adjoint de Villepinte (Seine-Saint-Denis) et proche de la première secrétaire Martine Aubry, "a été juge et partie, et bénéficiaire" en tant que secrétaire national aux élections, a-t-elle dit. Elle s'est finalement rangée à cette décision, tout en la jugeant "injuste et contre-productive".
Selon Mme Pellefigue, M. Borgel a bénéficié de la complaisance du maire PS de Toulouse Pierre Cohen alors que, dans la Somme où il était initialement pressenti, M. Borgel se heurtait à l'opposition unanime des élus.
Mme Crayssac a dit respecter le choix de la direction du PS et a assuré qu'elle était déterminée à se battre pour les valeurs du parti.
Pierre Izard
Le président socialiste du conseil général de la Haute-Garonne Pierre Izard s'est contenté, lui, de prendre acte de la décision après s'être vivement insurgé contre l'éventualité d'un parachutage.