Coupe d'Europe - Toulouse passe en 1/4 de finale malgré la défaite à Gloucester (34 à 24)
Coupe : Stade toulousain/Gloucester
Une défaite face aux anglais mais le Stade passe en 1/4
Le Stade Toulousain s'est glissé par un trou de souris en quarts de finale de la Coupe d'Europe malgré sa défaite à Gloucester 34 à 24, compensée par l'échec complètement inattendu de leurs rivaux, les Harlequins de Londres, chez les Irlandais de Connacht.
Les Toulousains, quadruples champions d'Europe, terminent premiers de la poule 6 mais, avec 18 points, ils devront renoncer à jouer leur quart de finale à domicile, ce qui augure mal de la suite de la compétition.
Des anglais déchainés
Les champions de France ont inscrit trois essais, deux de Matanavou et un de Dusautoir,
mais en ont encaissé quatre de la part d'Anglais déchaînés dans un match sans enjeu
pour eux.
Car, comme les Toulousains s'y attendaient, ils ont trouvé en face d'eux des adversaires bien décidés à faire plaisir à leurs supporteurs en jouant tout pour l'attaque. D'entrée en supériorité numérique après un carton jaune infligé au pilier Wood (2), Toulouse a quand même encaissé un premier essai dès la quatrième minute à cause d'une grosse erreur de Matanavou.
L'ailier a d'abord manqué la réception d'une chandelle dans ses 22 mètres avant de se faire contrer, pour éviter un mêlée à cinq mètres. L'arrière May en a profité pour aplatir.
La suite a montré pourquoi le Fidjien avait pu commettre cet excès de confiance.
Intenable, c'est lui qui a lancé l'offensive victorieuse qui a abouti à l'essai du capitaine Dusautoir, auteur d'un sprint de plus de 40 mètres digne d'un trois-quarts (8). Puis Matanavou a conclu en coin une attaque classique parfaitement exécutée par les lignes arrières (17).
Moins pragmatiques qu'ils l'avaient annoncé, les Toulousains se sont pris au jeu de leurs adversaires en relançant à la main, même avec dix points d'avance (17-7). Gloucester ne s'est pas fait prier pour exploiter les espaces ainsi laissés. Qera a réduit le score en concluant d'en l'en-but une offensive lancé par l'ailier Sharples et relayée par le deuxième ligne écossais Strokosch (28).
Scénario improbable
Puis, après la pause (14-17), c'est Sharples (47) qui a franchi la ligne au bout d'une action initiée par un coup de pied millimétré de l'ancien capitaine du XV de la Rose Tindall.
A 24-17, les affaires françaises étaient mal engagées.
Les Toulousains, sans s'affoler, sont repartis de l'avant. Une belle initiative de l'ouvreur Beauxis a permis à Matanavou de marquer son deuxième essai de la soirée (65), transformé par Beauxis.
Mais après une pénalité de Burns (27-24), puis un essai de l'arrière May sur une contre-attaque de plus de 60 mètres, il a fallu l'exploit des modestes Irlandais de Connacht pour qualifier le Stade dans un scénario que personne n'avait envisagé.
Les Toulousains n'avaient certes pas préparé ce rendez-vous crucial dans la sérénité à cause d'un voyage mouvementé vers le sud-ouest de l'Angleterre. Jugeant l'avion slovaque qui devait les transporter peu sûr, ils avaient fini par changer de compagnie au dernier moment.
Sur le plan sportif, Guy Novès avait dû remanier in extremis la composition de ses lignes arrières à la suite du forfait de Vincent Clerc, insuffisamment remis d'une blessure au genou.