Une marche blanche en mémoire de Patricia Bouchon

Un an jour pour jour après sa disparition, environ 250 personnes ont rendu hommage à Patricia Bouchon.

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Une joggeuse de Bouloc introuvable

Comme à son habitude, cette femme de 49 ans est partie de bonne heure faire son jogging en pleine campagne. Elle est portée disparue depuis lundi matin.

Ils ont mis leurs pas dans ceux de Patricia Bouchon il y a un an. Parents, amis, habitants de Bouloc...  Environ 250 personnes ont emprunté ce matin le parcours de cette mère de famille, assassinée il y a un an, alors qu'elle faisait son jogging au petit matin.

Une marche silencieuse, roses blanches et mimosa à la main, derrière une banderole "Pour ne pas t'oublier Pat".

"On a besoin d'éveiller les consciences, de rappeler aux gens ce qui s'est passé il y a un an exactement et de leur rappeler qu'il y a un meurtrier qui est toujours dans la rue et qu'il n'a pas été puni, jusqu'à aujourd'hui." indiquait hier Carlyne, la fille de Patricia Bouchon. Elle souhaite aussi avec cette marche, inviter les habitants de Bouloc à fouiller dans leur mémoire : " Ce qu'on espère, c'est peut-être qu'il y ait un petit détail qui leur revienne, peut-être qu'ils observent quelque chose de nouveau ou qu'ils se rappellent, qu'il y ait un petit souvenir qui revienne...ça peut-être le détail qui peut nous apporter la réponse à beaucoup de choses."

Patricia Bouchon, 49 ans, disparaît alors qu'elle fait son jogging, à Bouloc. Son corps est découvert un mois et demi plus tard dissimulé dans un fossé sur la commune de Villematier, à une dizaine de kilomètres de Bouloc. Il porte des traces de coups et de strangulation

Un an plus tard, l'enquête n'a toujours rien donné. Plusieurs gardes à vue ont eu lieu, de multiples investigations menées mais son meurtrier court toujours.

Rappel de faits

19 avril 2011 : Le corps de Patricia Bouchon retrouvé à Villematier a fait l'objet de violences et porte des traces de coups et de strangulation.

La mort de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc dont le corps a été retrouvé plus de 6 semaines après sa disparition, est consécutive à "des coups et des violences", a-t-on appris de source proche de l'enquête. Son corps présente également des traces de strangulation, d'après la même source. La joggeuse n'a pas subi de violences sexuelles.

30 mars 2011: Le cadavre découvert mardi soir à Villematier (Haute-Garonne) est bien celui de la joggeuse Patricia Bouchon, portée disparue depuis le 14 février dans le village de Bouloc, a annoncé mercredi le procureur de Toulouse, Michel Valet.

 
 

"On peut dire que c'est le corps de Patricia Bouchon avec certitude", a déclaré le procureur, précisant que les experts de la gendarmerie scientifique avaient retrouvé l'alliance de Mme Bouchon sur le cadavre découvert par un chasseur.

Des experts de la gendarmerie scientifique étaient à pied d'oeuvre depuis 07H00 sur les lieux où le corps a été retrouvé par un chasseur mardi en fin de journée, à Villematier, village de 900 habitants situé à 10 km au nord de Bouloc, selon une source proche de l'enquête.

Les techniciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) procédaient à différents prélèvements et relevés. Le corps n'avait pas été déplacé, afin de ne pas détruire d'indices éventuels. Les enquêteurs comme le procureur de la République de Toulouse sont restés prudents en attendant une identification du corps.

Les routes d'accès à l'endroit où a été découvert le corps, dans les plaines du Frontonnais, avaient été bloquées mardi soir par les gendarmes soucieux d'éviter que les journalistes ne s'approchent de trop près.

28 février 2011 : Le procureur de Toulouse a ouvert lundi une information judiciaire pour meurtre pour tenter d'élucider la mystérieuse disparition de Patricia Bouchon introuvable depuis deux semaines et probablement victime d'un acte criminel.

"Une information judiciaire contre X vient d'être ouverte pour homicide volontaire", a indiqué le procureur Michel Valet. Les gendarmes et une nouvelle cellule exlusivement dédiée à cette enquête travailleront désormais sous l'autorité de la juge d'instruction Nicole Bergougnan, rompue aux affaires criminelles. Les faits visés ne sont plus les mêmes : les gendarmes enquêtaient jusqu'alors pour enlèvement, séquestration et violences volontaires.

26 février 2011: L'homme placé en garde à vue a été relâché samedi. L'homme, un éboueur du Frontonnais, le secteur où se trouve Bouloc, qui avait été interpellé vendredi, est la seule personne à avoir été placée en garde à vue depuis la disparition de Patricia Bouchon. Toujours extrêmement discret et prudent, le Procureur avait mis en garde contre des conclusions hâtives en rappelant un grand principe selon lequel être placé en garde à vue ne fait pas de quelqu'un un suspect numéro un.

Patricia Bouchon n'a plus donné de nouvelles depuis le 14 février, vers 4h30. Elle était sortie de chez elle comme tous les matins avant l'aube pour aller faire son footing matinal sur les routes de campagne avoisinantes. Les recherches sont en effet jusqu'à présent restées vaines malgré le dispositif exceptionnel mis en place dans les heures qui ont suivi la disparition de cette mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats à Toulouse.

300 gendarmes et plongeurs avec l'aide de chiens, de bateaux et d'hélicoptères avaient fouillé bois et cours d'eau environnants. Les enquêteurs effectuent maintenant des vérifications sur les renseignements obtenus.

22 février 2011 : Après huit jours de recherches, les investigations se poursuivent mais le dispositif est allégé. Une centaine d'hommes reste toutefois mobilisée. Et le périmètre de ces recherches s'élargit, hors de la région. Le Procureur de la République, Michel Valet, avait indiqué que l'enquête de flagrance ouverte pour retrouver cette mère de famille de 49 ans et confondre son éventuel agresseur a été reconduite, pour une durée de 8 jours. Des plongeurs continuent de sonder les points et les cours d'eau environnants.

21 février 2011: Les gendarmes, toujours mobilisés dans la recherche de la joggeuse Patricia Bouchon, attendaient lundi des résultats d'analyses ADN qui pourraient mettre les enquêteurs sur la piste d'un agresseur présumé, une semaine après la disparition.

20 février 2011 : Patricia Bouchon est toujours introuvable malgré les efforts de 250 gendarmes toujours mobilisés au 7ème jour des recherches. La pluie tombée samedi soir devait compliquer la recherche d'indices sur le terrain, dans la boue, notamment pour les chiens, l'eau de pluie effaçant les traces olfactives.

19 février 2011: Les recherches pour retrouver Patricia Bouchon ont repris samedi et, en plus d'un dispositif de 250 hommes sur le terrain, les gendarmes comptaient sur les promeneurs du week-end pour apporter d'éventuels indices.

Au 6ème jour de l'enquête, même si les espoirs de retrouver Mme Bouchon vivante sont "infimes" selon le procureur de Toulouse, les recherches pourraient "encore durer trois ou quatre jours", selon un officier de gendarmerie. "On a une personne qui est peut-être encore vivante ou morte, dans la région ou quelque part en France si elle a été emportée dans le coffre d'une voiture. On maintient le dispositif car on ne peut pas exclure de la retrouver près de Bouloc", indique l'officier.

Dans un rayon de 6 km autour de Bouloc, village situé à 20 km de Toulouse, les deux escadrons de gendarmes mobiles appelés en renfort ont inspecté champs, sous-bois, vignes et forêts, interrogé les villageois, tandis que tous les points d'eau (canaux, ruisseaux, lacs, puits ou cuves remplies d'eau) ont été sondés dans un périmètre plus large. Ils s'apprêtaient, samedi, à passer à nouveau dans des zones boisées particulièrement denses.

18 février 2011: Les gendarmes ont concentré vendredi une partie de leurs efforts sur la Garonne et son canal latéral, mais sans retrouver la joggeuse. Dans le même temps, ils ont poursuivi leur enquête, un travail de fourmi qui les a ramenés sur le chemin où a été découvert le sang de la joggeuse, ou au domicile même de cette dernière pour collecter de nouvelles informations.


Dans l'esprit des enquêteurs, il ne fait plus "aucun doute" que Patricia Bouchon a été victime d'un acte criminel, dit l'un d'eux. Le sang retrouvé sur un chemin dans le secteur où elle est allée courir lundi avant l'aube a été formellement identifié comme le sien. Et, à en juger par la profondeur à laquelle le sang a pénétré le sol, la joggeuse a saigné abondamment.


17 février 2011 : Un acte criminel certes, mais lequel ? Les enquêteurs ne se prononcent pas. Ils refusent d'exclure que Patricia Bouchon soit encore vivante, même si le procureur de Toulouse, Michel Valet, a reconnu lui-même que l'espoir s'amenuisait. Mais, s'il s'agit de faire disparaître un corps, les points et les cours d'eau sont "un moyen", disent les enquêteurs, et rien ne doit être laissé au hasard.

Deux hélicoptères et deux bateaux participent aux recherches en plus des plongeurs. "Nous avons renforcé en moyens" le dispositif, afin d'en "mettre un grand coup aujourd'hui", a indiqué un responsable de la gendarmerie.

Des groupes de gendarmes ont ainsi ratissé les berges du Girou, un petit cours d'eau en contrebas de Bouloc. Ils sont environ 300 à sillonner le secteur à la recherche du moindre signe de terre retournée ou du moindre indice.

16 février 2011 : Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats, n'a plus donné de nouvelles depuis lundi, vers 4h30. Ce matin-là, comme tous les autres jours, cette femme sportive d'un mètre 60 et 50 kilos a quitté la maison familiale un peu en dehors de Bouloc, au nord de Toulouse, pour aller courir sur les routes départementales en rase campagne alors qu'il faisait encore nuit.

Mardi, sur un chemin de terre, les gendarmes ont découvert plusieurs taches de sang, qui s'est révélé être celui de la disparue, ainsi qu'une boucle d'oreille et un chouchou pour les cheveux, identifiés comme lui appartenant.

Les gendarmes sont revenus sur le chemin vendredi matin pour réinterroger les riverains. A Castelnau-d'Estrétefonds, on les a vus inspecter à nouveau attentivement une voiture, une de plus. Ils se sont aussi rendus chez les Bouchon où ils ont discuté avec le mari de la disparue et examiné une remise. Outre les recherches sur le terrain, ils continuent à collecter renseignements et témoignages pour retrouver Patricia Bouchon, mais aussi pour identifier un ou des agresseurs éventuels. Ils s'intéressent à ceux qui, dans les parages, pourraient avoir des antécédents défavorables.

De l'agression impulsive à l'acte prémédité, en passant par l'accident que l'on essaierait de dissimuler ou le geste d'un membre de l'entourage, les enquêteurs n'écartent aucune piste, a affirmé le Procureur.

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