Le Parquet de Paris ouvre une information judiciaire, après la diffusion par TF1 d'enregistrements audios.
Après la diffusion par la chaîne privée des enregistrements audios de discussions entre Mohamed Merah et les policiers du Raid, la réaction de la justice ne n'est pas fait attendre.
Le Parquet de Paris a ouvert mercredi une information judiciaire contre X, notamment pour violation du secret de l'instruction et violation du secret professionnel.
TF1 a diffusé, dans son émission Sept à Huit, des extraits d'enregistrements audios où l'on peut entendre le tueur au scooter parler de ses crimes et des autres projets criminels qu'il avait projetés.
Cette diffusion avait provoqué l'indignation des familles des victimes de Mohamed Merah mais la chaîne de télévision s'est justifiée en avançant l'argument informatif. Elle a également reconnu être détentrice de quatre heures et demi d'enregistrements. C'est bien ce que l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN), la "police des polices", a tenté de récupérer lundi auprès de la société de production Eléphant et Cie, dans le cadre d'une demande de remise volontaire. Sans succès. La société du producteur Emmanuel Chain a refusé de remettre les bandes.
L'avocate du père de Mohamed Merah à Paris ?
L'ouverture de cette information judiciaire intervient alors que l'avocate algérienne du père de Mohamed Merah, maître Zahia Mokhtari, qui avait annoncé son arrivée à Paris en fin de semaine pour remettre à la justice française des preuves qu'elle dit détenir, a finalement déclaré qu'elle ne remettrait pas "pour le moment" à la justice française des vidéos en sa possession qui auraient été tournées par le tueur durant son siège par le Raid.
"Je vais mettre les vidéos de côté pour le moment et les remettrai en temps opportun. Nous avons suffisamment d'éléments dans le dossier et nous en remettrons de nouveaux à la justice française lors de mon déplacement en France ce soir", a déclaré maître Zahia Mokhtari.
Le père de Merah, Mohamed Benalel Merah, résidant en Algérie, a déposé plainte mi-juin pour "meurtre" contre la hiérarchie de la police française ayant donné l'ordre de lancer l'assaut qui a tué son fils le 22 mars.
La justice française attend les éléments promis par l'avocate du père pour statuer sur cette plainte. Au moment de la plainte, elle avait jeté le doute sur l'existence alléguée de vidéos envoyées par Merah à son père.