Les intermittents lèvent le blocage du festival Rio Loco à Toulouse, la soirée est maintenue

Les intermittents du spectacle en grève ont voté ce vendredi "le blocage total" du site de Rio Loco à Toulouse puis ont levé le dispositif devant la menace d'évacuation. La soirée est maintenue. Un groupe a aussi occupé les locaux de la direction du travail. 

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Les intermittents du spectacle ont levé vers 15 heures ce vendredi le "blocage total" du site du festival Rio Loco qu'ils avaient voté à la mi-journée. Devant la menace d'une évacuation par la force et après des incidents avec les commerçants et restaurateurs installés sur le site, ils ont choisi finalement de réitérer le dispositif de la veille : ouverture gratuite des portes au public et prise de paroles des intermittents avant chaque concert de la soirée de vendredi. 

A la mi-journée, les intermittents du spectacle occupaient donc la scène principale du festival, prairie des Filtres. L'ambiance était calme malgré la présence des commerçants à proximité qui réclamaient le maintien de la soirée et la levée du blocage. Des musiciens programmés ce vendredi soir sont même venus jouer sur scène "pour les intermittents"


Mais vers 14h30, la tension est montée d'un cran avec l'arrivée en renfort d'un nouveau groupe d'intermittents. Des commerçants ont voulu les empêcher d'atteindre la scène et une violente bagarre est intervenue sans qu'aucun des policiers installés à près de 200 mètres de la scène ne s'interpose.

Cet incident a décidé le directeur du festival Hervé Bordier à prendre la parole. Fustigeant l'attitude agressive de certains commerçants, il a surtout averti la Coordination des intermittents et précaires (CIP) de Midi-Pyrénées que leur occupation était "illégale" et qu'il leur fixait un ultimatum "à 15 heures" pour évacuer les lieux : pour la sécurité du public, des artistes et des techniciens, il a alors indiqué qu'en cas de maintien du blocage ce sont le préfet et le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui prendraient la décision de faire évacuer le site ou d'annuler la soirée. 

Réunis aussitôt dans une nouvelle assemblée générale, les intermittents ont alors débattu des formes de leur protestation et voté la levée du blocage, demandant que le dispositif de la veille (gratuité pour le public et prise de parole des intermittents avant chaque concert) soit de nouveau mis en place ce vendredi. 

Leur décision a été immédiatement saluée par des applaudissements des commerçants et restaurateurs qui ont ensuite repris le travail pour préparer la soirée. 

Vendredi soir, doivent se produire des artistes du Guatemala, du Mexique, du Panama ou encore de Colombie, tel le "petit prince de la salsaYuri Buenaventura.

La Direction du travail occupée à Toulouse

Des intermittents ont aussi occupé à Toulouse la direction régionale du ministère du Travail, pour convaincre le ministre François Rebsamen de ne pas agréer la convention réformant leur régime d'indemnisation chômage. Sur place, des employés de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE), joints par téléphone, ont confirmé que les services administratifs étaient occupés, dans le centre de Toulouse.
Le patronat et trois confédérations (CFDT, FO et CFTC) ont signé le 22 mars un accord sur une nouvelle convention d'assurance-chômage qui durcit notamment les règles d'indemnisation s'appliquant aux intermittents du spectacle. Une fois agréé, cet accord devrait entrer en vigueur le 1er juillet. "On exige que cet accord ne soit pas agréé", a expliqué un autre membre de la coordination des intermittents, un musicien prénommé Fabrice.

Occupation aussi à Rodez

A Rodez, dans l'Aveyron, des intermittents ont également occupé ce vendredi matin les locaux de la direction départementale du travail et de l'emploi.

 

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