L'indemnisation des éleveurs après un dérochement de brebis provoque la colère de l'association Pays de l'ours

La Commission d’Indemnisation des Dégâts d’Ours du Parc national des Pyrénées a décidé d'indemniser cette semaine les éleveurs qui ont perdu 132 brebis dans un dérochement début juillet même si la responsabilité de l'ours n'est pas établie. Grosse colère de l'Adet.

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Quelques jours après l'indemnisation des éleveurs qui ont perdu leurs brebis dans un dérochement début juillet, "au bénéfice du doute" puisque l'ours était présent sur l'estive au moment des faits, l'association Pays de l'ours - Adet ne mâche pas ses mots. Dans un texte intitulé "Dérochement de 132 brebis à Luz (65) : Les questions qui dérangent", elle fait même un réquisitoire en règle sur cette indemnisation.

Quels éléments objectifs

L'Adet s'interroge d'abord sur les éléments objectifs qui ont permis à la commission chargée de l'indemnisation de statuer. Si l'association ne conteste pas la présence de l'ours dans le secteur, "repéré grâce aux pièges-photo du réseau ours brun", elle estime qu'on "ne peut pour autant en conclure qu'il est responsable du dérochement de ce troupeau". Elle pointe également du doigt le fait que l'expertise menée ne mentionne pas les morsures subies par l'une des brebis pourtant évoquées par l'éleveur et qu'il aurait été aisé d'analyser pour un expert. Et interroge : "la décision n'a t-elle pas plutôt été prise sous la pression des opposants à l'ours que sur le dossier des experts ?

La responsabilité de l'éleveur

L'Adet pointe surtout la reponsabilité de l'éleveur qui a perdu 125 brebis ce jour-là : "qu'a fait l'éleveur après avoir été informé à l'avance de la présence de l'ours par le système d'alerte en temps réel mis au point par l'ONCFS et le Parc National ?" interroge-t-elle, "a t-il pris quelque mesure que ce soit pour rassembler et protéger son troupeau ? Non, rien ! Est-il bien raisonnable d'indemniser ainsi sans broncher sur des fonds publics un préjudice que l'éleveur n'a rien fait pour éviter, ni de manière préventive, ni-même en étant informé de la présence d'un ours ?
" Et elle enfonce le clou : "à quoi donc sert ce système d'alerte que l'on nous présentait comme la solution pour apaiser le climat et permettre une meilleure cohabitation ?"



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