La jeune Aude a été tuée "dans un état de grande sauvagerie, de très grande violence" selon le Parquet de Montpellier

Le parquet de Montpellier a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire sur mineur, après le meurtre à coups de couteau d'une collégienne à Millau dans l'Aveyron, par un déséquilibré. La justice doit déterminer s'il était pénalement responsable. Les obsèques d'Aude auront lieu jeudi.


Les obsèques de la jeune Aude, 14 ans, poignardée 20 fois par un déséquilibré, ce week end à Millau, auront lieu, jeudi, à 14h à l'église Saint-François de Millau. L'adolescente a succombé dans la nuit de vendredi à samedi après une agression alors qu'elle passait la soirée chez une amie.

L'information judiciaire est ouverte pour homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans, blessures volontaires et séquestration.

Patrick Desjardins - Procureur-adjoint de Montpellier

"Il s'agit d'investiguer sur le déroulement des faits, la personnalité de l'auteur et surtout de savoir si on peut conclure à la responsabilité pénale de l'auteur", a indiqué le procureur de Montpellier, Christophe Barret.

L'autopsie a révélé que l'adolescente avait reçu 20 coups de couteau

L'homme de 28 ans s'est présenté vendredi soir au logement situé en dessous du sien, dans la grande maison où il était locataire. Tenant des propos totalement incohérents, évoquant des "démons", il a agressé les deux adolescentes de 14 ans, des amies, qui s'y trouvaient seules, selon une source proche de l'enquête.
Se saisissant d'un couteau à la cuisine, l'homme a porté une quinzaine de coups à Aude, 14 ans, qui a vainement tenté de se défendre avec une chaise. Elle est décédée peu après l'arrivée de la police.



Le meurtrier a été hospitalisé d'office, dimanche, dans un service psychiatrique à l'issue de son examen par un expert pendant sa garde à vue samedi au commissariat de Millau. Le maire a pris un arrêté de placement provisoire, du fait de "troubles mentaux manifestes" et du "danger imminent" que représentait le jeune homme, en proie à des "bouffées délirantes".
Sans emploi, il avait déjà séjourné plusieurs fois en hôpital psychiatrique - la dernière fois à l'automne - sans que des faits de violence grave aient été mentionnés. Il était connu comme toxicomane.
Son casier judiciaire comporte trois mentions. Sa dernière condamnation a été prononcée en février 2012 pour conduite d'un véhicule sous l'emprise de stupéfiants.
Il avait également été condamné auparavant pour menace avec arme et pour port d'arme, selon une source proche de l'enquête. 
"Ce n'est pas parce qu'il a été hospitalisé d'office que cela préjuge de sa responsabilité pénale", a fait valoir le procureur, soulignant qu'il s'agit de deux procédures complètement différentes, l'une administrative et l'autre pénale.

Des experts psychiatres, mandatés pour rencontrer plusieurs fois le jeune homme à l'hôpital psychiatrique, devront déterminer si son discernement était aboli ou altéré au moment des faits.
Une personne atteinte au moment des faits d'un trouble psychique ou neuropsychique qui a "aboli" son discernement ne sera pas considérée comme pénalement responsable.
Si la justice constate que son discernement était seulement "altéré", la personne demeure punissable.
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