Jacques Mézard, le ministre de l'agriculture et de l'alimentation est en déplacement en Aveyron ce samedi "pour prendre le pouls des exploitants agricoles". A cette occasion, il a évoqué le dossier du loup, qui devient selon lui "de plus en plus préoccupant" dans le département.
Originaire du Cantal, Jacques Mézard, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, est venu "en voisin" ce samedi dans l'Aveyron. Il a visité une exploitation à Marcillac-Vallon avant de rencontrer les représentants de la profession agricole à la Préfecture de Rodez. Une visite pour entendre les préoccupations des agriculteurs, notamment sur la valorisation de leurs produits et la question du juste prix et faire le point avec eux sur la politique agricole commune (PAC). L'occasion aussi d'évoquer le loup, "un dossier qui devient de plus en plus préoccupant dans un département comme l'Aveyron, comme il l'est dans la Lozère et dans quelques autres départements". Interrogé par France 3, Jacques Mézard s'est dit "partisan de solutions pragmatiques", voyez sa réponse :
La colère des éleveurs de brebis
Depuis de longs mois maintenant, les éleveurs de brebis de l'Aveyron et de la Lozère voisine se mobilisent pour dire leurs inquiétudes face aux attaques de leurs troupeaux qu'ils attribuent au loup et leur colère face à l'inertie des pouvoirs publics. Ils ont obtenu de l'ancienne ministre de l'écologie, Ségolène Royal, la création de brigades d'abattage et du Préfet de l'Aveyron l'autorisation de tirs d'effarouchements dans la région des Grands Causses mais face à ses mesures qu'ils jugent insuffisantes, ils continuent de réclamer une augmentation des prélèvements du prédateur dans la nature.Dans un récent communiqué, la Confédération Paysanne demande "que les prélèvements de loups soient effectués en fonction des dégâts sur les troupeaux". Et ajoute : "nous demandons également que les prélèvements soient réalisés par la brigade d’intervention « loup ». Ce sont des professionnels qui ont fait leurs preuves en éliminant des loups en situation de prédation. Ségolène Royal avait promis la pérennisation de cette brigade, actuellement nous sommes dans l’expectative". Elle dénonce aussi le flou qui règne concernant les indemnisations : "nous avons participé à quatre réunions de travail sur la prochaine circulaire d’indemnisation. Le travail s’est brutalement interrompu nous laissant un flou artistique total."