La colère des éleveurs de brebis ne faiblit pas. Mercredi soir, ils se sont mobilisés une nouvelle fois à Sainte-Eulalie-de-Cernon, dans le Sud-Aveyron, pour protester contre la présence du loup sur le territoire et les dégats causés par les attaques successives.
Casserole en main, klaxon, cloche ou cor de chasse... Les éleveurs de brebis sont venus manifester bruyamment leur colère mercredi soir à Sainte-Eulalie-de-Cernon, en Aveyron. Un concert improvisé pour une opération d'effarouchement toute symbolique : les éleveurs protestent une nouvelle fois sur la présence du loup sur le territoire et les attaques successives. Ils dénoncent aussi le peu de moyens mis en oeuvre par les autorités pour venir à bout de ce qu'ils considèrent comme un véritable fléau.
Une vingtaine de brebis tuée en deux mois
Sur le plateau du Larzac, une vingtaine de brebis a été tuée en moins de deux mois. Pour les éleveurs, la responsabilité des loups dans ces attaques ne fait aucun doute et ils dénoncent l'inefficacité des moyens dont ils disposent actuellement pour protéger leurs troupeaux. Pour l'instant, seuls les tirs d'effarouchement sont autorisés, une mesure qui a démontré son inefficacité, selon eux."Cela ne va servir à rien, ça n'a servi à rien dans les autres départements où elle a été mise en place, c'est la démonstration qu'on voulait faire ce soir" explique ainsi l'éleveur François Giacobbi qui est venu "exiger que les brigades de l'ONCFS se mettent en place, que l'on puisse tirer des loups". Après une forte mobilisation l'été dernier sur le Viaduc de Millau, les éleveurs d'Aveyron et de Lozère ont en effet obtenu de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal la création d'une brigade d'abattage, gérée par l'Office National de la Chasse et de la Faune sauvage (ONCFS). Mais les éleveurs présents mercredi soir disent l'attendre toujours, après les récentes attaques.
Voyez le reportage de Mathilde de Flamesnil et Véronique Galy :