Michèle Boudoin, la présidente de la Fédération nationale Ovine s'est rendue ce vendredi sur une exploitation aveyronnaise pour évoquer le nouveau plan loup annoncé par le gouvernement. L'occasion pour les éleveurs de réclamer une nouvelle fois de réelle mesures.
Le nouveau plan national de gestion du loup en France a été présenté le 22 juin dernier par les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne satisfait pas les éleveurs. Ils dénoncent des prélèvements insuffisants et des tirs de défense trop limités.
Ils l'ont redit une fois encore ce vendredi en Aveyron, à l'occasion de la venue de Michèle Boudoin, présidente de la Fédération nationale Ovine. Un peu plus tôt, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, également en visite dans le département, allait dans le même sens : "quand le nombre de loups augmente de 22% comme il vient d'augmenter de 22%, nous demandons à ce que l'on puisse prélever davantage de loups, réguler davantage pour revenir à un nombre de loups qui n'attaquent pas en permanence les troupeaux".
Selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la population de loups en France a augmenté de 22% en un an et le nombre de meutes est passé de 49 à 57.
Dans l'Aveyron, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs dénombrent quatre nouvelles attaques de troupeaux depuis le week-end dernier dans le secteur de Sainte-Eulalie de Cernon et à L’Hospitalet-du-Larzac. Ils rappellent que "depuis janvier 2017, 26 attaques de troupeaux ont été classées « loup non écarté » faisant 101 victimes". "La détresse des éleveurs doit être prise en compte et intégrée dans la politique de gestion du loup envisagée pour atteindre un objectif Zero Attaque sur les troupeaux", réclament-ils aujourd'hui.
Les deux syndicats demandent que les éleveurs de l'Aveyron puissent défendre leurs troupeaux sans quota contre le loup. Ils demandent aussi qu'une "brigade loup" dédiée au Massif Central soit créée. L'ancienne ministre de l'écologie, Ségolène Royal, s'y était engagée en juillet 2016, après une forte mobilisation des éleveurs.