Comme chez la plupart des producteurs de cerises, l'inquiétude grandit dans les vergers de la vallée du Tarn. Le diméthoate, un insecticide contre la mouche des cerisiers, a été interdit mais aucune alternative efficace n'est disponible pour l'instant. Les récoltes pourraient en être affectées.
Les cerises de notre région, et plus généralement les cerises produites en France, peuvent-elles résister aux attaques dévastatrices d'un moucheron sans diméthoate, cet insecticide récemment interdit?Les producteurs s'inquiètent de l'absence de traitement alternatif, alors que les fruits presque mûrs seront bientôt particulièrement vulnérables.
Le diméthoate, déjà interdit pour la plupart des productions mais encore autorisé pour les cerises, a été retiré du marché le 1er février par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). L'Anses pointe des "risques inacceptables" pour le consommateur, les cultivateurs ainsi que pour les oiseaux et les mammifères.
Mais les producteurs de cerises français se disent du coup démunis face à la drosophile suzukii, un moucheron invasif arrivé en France vers 2010, qui a pour particularité de s'attaquer aux fruits en train d'arriver à maturité. Ce moucheron de 2mm, qui se reproduit à une vitesse fulgurante, s'attaque surtout aux fruits rouges, aux tomates, et peut détruire la totalité de la production d'un verger.
Les filets anti-insectes qui pourraient servir de parade coûtent bien trop cher: 20 à 30.000 euros/hectare.
Du coup, les importations, qui représentent déjà la moitié de la consommation française de cerises, pourraient grimper en flèche depuis les pays où le diméthoate est encore autorisé, comme en Espagne ou en Turquie.
Voir en vidéo le reportage de Mathilde de Flamesnil et de Régis Dequeker :
L'inquiétude grandit dans les vergers. Jusqu'au mois de février il était possible d'y utiliser du diméthoate. Un insecticide contre la mouche des cerisiers. Il a été interdit mais aucune alternative efficace n'est disponible pour l'instant. Les récoltes cette année pourraient en être affectées, comme dans la vallée du Tarn.