La France Insoumise et le Parti Socialiste ont donc trouvé un accord en vue des législatives. Une union qui passe mal chez certains responsables politiques de la région de gauche comme de droite.
L’alliance entre le Parti Socialiste et La France Insoumise ne passe pas pour tout le monde. Dans le Tarn, le président socialiste du conseil départemental, Christophe Ramond évoque dans un communiqué, un accord "mortifère".
Dans le Tarn, le département de Jaurès, père du socialisme français, le PS ne pourra présenter aucun candidat en application de cet accord. C’est une aberration !
Christophe Ramond président du conseil départemental du Tarn
Christophe Ramond poursuit "Comment demander aux militants, sympathisants et aux électeurs tarnais de soutenir des candidats qui s’opposent à tout projet de développement de notre territoire comme l’A69, axe autoroutier primordial pour le désenclavement du sud Tarn, ou encore les Portes du Tarn…".
Le président socialiste du département du Tarn insiste également dans ce communiqué sur les divergences fondamentales entre les deux partis.
Enfin l'élu de conclure qu'il ne peut se "résoudre à accepter cet accord national qui méprise l’ancrage territorial et le travail mené sur le terrain par les élus, militants et sympathisants socialistes."
Carole Delga refuse un "tripatouillage"
Ce n'est pas le seul élu PS à critiquer cet accord. Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie a fait connaitre sa position mercredi dans l'Hérault, où elle a présenté 3 candidats socialistes pour les législatives. Carole Delga affirme : "Je suis en opposition avec cet accord. Nous assumons donc nos candidats (…) moi, je veux une union qui dure, pas un tripatouillage".
Autre critique, cette fois à la mairie de Toulouse. Jean Luc Moudenc, le maire LR de la Métropole, a donné sa vision des choses sur les réseaux sociaux.
Pour les Toulousains, ce n'est pas une surprise. Ici en 2020, le PS avait déjà accepté de se diluer dans une alliance municipale à la botte des Insoumis ! La mélenchonisation du PS est en marche.
Jean Luc Moudenc maire LR de Toulouse
Pour le maire de Toulouse, "le parti socialiste tourne le dos à sa tradition humaniste."
Toutefois nombre de Socialistes se félicitent de cet accord. C'est le cas de Sébastien Vincini, premier secrétaire fédéral du PS en Haute-Garonne. Il a œuvré dans les discussions entre les deux partis. Mardi 03 mai sur l'antenne de France bleu Occitanie, ce dernier a rappelé que le PS travaillait à un "rassemblement qui a du sens".
Même son de cloche du côté de Georges Meric, le président PS du département de la Haute-Garonne. Dans un communiqué il précise "Les urgences sociales et environnementales sont devant nous. Sans rassemblement, nous laisserions le libéralisme débridé accomplir ses basses œuvres"
Avec cet accord, seulement 6 candidats représenteront le Parti Socialiste en Occitanie sur les 49 circonscriptions de la région.
Et si vous voulez aller plus loin sur les conséquences de cette alliance de la gauche sous la bannière NUPES, France Info vous propose une projection du second tour des législatives de juin prochain département par département.
Cette estimation est basée sur les résultats de la présidentielle corrélés à la participation lors des législatives de 2017.