Législatives 2022. Accord entre Insoumis et Socialistes, quels sont les enjeux en Occitanie ?

La France Insoumise et le Parti Socialiste ont trouvé ce 4 mai 2022 un accord pour des candidatures communes aux législatives. 70 circonscriptions sont réservées aux Socialistes. Cet accord doit encore être validé par le conseil national du PS mais certaines voix discordantes se font déjà entendre.

Le PS serait donc en passe d'intégrer l'alliance historique déjà conclue entre La France Insoumise, Europe Ecologie Les Verts et le Parti Communiste pour présenter des candidatures uniques aux prochaines législatives des 12 et 19 juin. 

L'accord, conclu ce mercredi 4 mai 2022, sera soumis à l'approbation interne des Socialistes.

70 circonscriptions réservées au PS

Au niveau national, l'accord prévoit de réserver 70 circonscriptions aux Socialistes (sans en préciser encore le détail) dont une trentaine gagnables. 

C'est inférieur à EELV - une centaine dont une trentaine gagnables - mais supérieur aux Communistes - 50 dont 16 gagnables.
Le coordinateur de LFI, Adrien Quatennens, a jugé sur franceinfo que sa formation avait fait preuve de générosité en ne tenant pas seulement compte du score du PS à la présidentielle : "Parce que nous souhaitions qu'il y ait un accord qui embarque tout le monde, nous avons tenu compte de l'implantation territoriale des différentes formations politiques".

Le Conseil national du PS doit encore valider le contenu de l'accord définitif. 

La situation actuelle en Occitanie

En 2017, à l'issue des élections législatives, la Gauche a remporté 8 des 49 circonscriptions d'Occitanie. 

- 3 pour LFI : 2 en Ariège (seul département totalement détenu par les Insoumis) et 1 dans l'Hérault

- 3 pour le PS : une en Haute-Garonne, une dans le Gers et une en Tarn-et-Garonne

- 2 pour le PRG qui a choisi de faire cavalier seul pour le scrutin de juin. 

Dans notre région, l'enjeu est de taille pour le PS qui souhaite retrouver des circonscriptions, perdues en 2017.

Les premières réactions en Occitanie

En Occitanie, peu de réactions ce mercredi matin, du côté des députés sortants de gauche.

Pour Claire Fita, vice-présidente PS de la Région Occitanie, "le PS devra veiller à ne pas sacrifier l'avenir de la Gauche à une échéance électorale. Nous devons être cohérents", rappelant que même si la France Insoumise y est opposée, "le PS continuera de soutenir certains projets locaux comme la future autoroute Toulouse-Castres."

Du côté de la France Insoumise, Myriam Martin reconnait que "la Région Occitanie a été un des points d'achoppement. Certaines circonscriptions ont d'ailleurs été négociées jusqu'à la dernière minute". Une alliance, certes peut-être encore fragile, mais qui a valeur de symbole pour le député sortant LFI de la 2ème circonscription de l'Ariège, Michel Larive.

Au sein de LREM, les critiques vont bon train, à l'image de ce tweet publié par le député sortant de la 1ère circonscription en Haute-Garonne.

Le risque de candidats dissidents

Cet accord sera soumis à un vote interne au PS jeudi soir, un rendez-vous qui s'annonce tendu, en particulier sur les 70 circonscriptions obtenues par les négociateurs socialistes.

Car au PS certaines personnalités envisagent déjà de faire sécession. Stéphane Le Foll, ancien candidat à la primaire socialiste pour la Présidentielle, s'est dit prêt à conduire la campagne des dissidents.

Pour la présidente de la Région Occitanie, le pas est franchi depuis plusieurs jours. Carole Delga a d'ores et déjà présenté sur son nom les candidats dans le département du Tarn.

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