Stephen Carruthers a accepté devant la Cour d'appel d'Agen le principe de son extradition vers le Royaume-Uni où il était l'un des 10 criminels les plus recherché. Il avait été arrêté dans le Lot la semaine dernière après un accident de la route dû à une plaque de verglas.
Un cyberpédophile britannique présumé, qui était l'un des criminels les plus recherchés de son pays, devrait être extradé vers la Grande-Bretagne dans "dix à quinze jours", après avoir comparu mercredi devant la Cour d'appel d'Agen.
"La Cour ordonne la remise de l'intéressé aux autorités judiciaires anglaises et son maintien en détention jusque-là", a annoncé Thierry Perriquet, président de la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel.
A la question du président, "vous consentez à être remis aux autorités anglaises?", le ressortissant britannique a hoché la tête et répondu "oui". Selon son avocate Me Laurence De Behr, "la procédure pourrait prendre dix à quinze jours".
Il encourt une peine de dix ans de prison pour la prise de photos pédopornographiques, a précisé le représentant de l'accusation, l'avocat général Antoine Leroy, en charge des mandats d'arrêt européens (MAE). "Dans la mesure où il accepte d'être remis aux autorités et au regard de la conformité du mandat d'arrêt européen, je requiers qu'il soit remis aux autorités judiciaires anglaises", a demandé avant le délibéré Antoine Leroy. Après cette audience, Stephen Carruthers est retourné à la Maison d'arrêt d'Agen.
Il avait été arrêté le dimanche 8 janvier à la suite d'un banal accident de voiture survenu sur une plaque de verglas à une trentaine de kilomètres de Cahors, après avoir vécu un an dans le Lot.
Suspected paedophile Stephen Carruthers on UK's most wanted list arrested in France https://t.co/3eD3A63okM pic.twitter.com/zXGjWW0pVe
— ITV News (@itvnews) January 12, 2017
Stephen Carruthers, âgé de 43 ans, avait été transporté par les pompiers à l'hôpital. Pour avertir ses proches, son identité a été vérifiée grâce à son passeport, qu'il avait sur lui.
Le Britannique avait été arrêté en mars 2014 à Ambleside, en Grande-Bretagne. Dans un ordinateur, les enquêteurs avaient trouvé 5.332 images à caractère pornographique d'enfants, dont les plus graves montraient un acte sexuel.
Laissé en liberté sous contrôle judiciaire, il ne s'était jamais présenté à la justice. Il était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen depuis le 5 janvier 2016.