Après quatorze jours de grève, la direction du sous-traitant aéronautique Ratier Figeac a signé un accord de sortie de crise avec deux des trois syndicats de l'entreprise mais sans la CGT qui demandait une revalorisation de 140 euros brut par mois pour les plus bas salaires. La grève est maintenue jusqu'à jeudi matin.
Quatorze jours de grève et une sortie de crise qui divise encore.
Dans le conflit qui l'oppose aux salariés et aux syndicats sur la question d'une revalorisation salariale pour tous, la direction de Ratier, équipementier aéronautique de Figeac spécialisé dans la fabrication des hélices et des équipements pour les cockpits d'avions, a finalement signé un accord ce mercredi 6 juillet, avec deux des trois organisations syndicales. Mais sans la CGT qui continuait de demander une revalorisation salariale pour tous de 140 euros net par mois (revendication largement revue à la baisse depuis le début du conflit).
Les deux syndicats signataires sont minoritaires aux élections professionnelles mais à eux deux, ils représentent la majorité des personnels.
"La CFDT et la CGC signent cet accord, la CGT ne le signera pas", explique Lilian Alric, secrétaireCGT Ratier Figeac. "Nous allons décider avec les grévistes de la suite à donner au mouvement. L'accord pourra être applicable mais il en manque sur les salaires, donc on va discuter pour voir si on continue notre mouvement de grève pour obtenir notre revendication".
Une nouvelle assemblée générale décidera donc jeudi matin de cette suite mais presque trois semaines de conflit, c'est long et la motivation pourrait bien s'essouffler. D'autant que ce bras-de-fer laisse un sentiment amer chez les grévistes qui font le constat de relations dégradées avec leur direction et suite à cet accord, peut-être aussi entre salariés.