Partout en France, les infirmiers libéraux ont mené des actions, jeudi 2 janvier 2019, pour protester contre un nouvel avenant signé entre la Sécurité sociale et deux organisations syndicales, qui modifie le degré de prise en charge des personnes âgées dépendantes à domicile. Exemple à Cahors (Lot).
C'est une des mesures qui sont entrées en vigueur au 1er janvier 2020. Depuis hier, en effet, s'applique un nouvel avenant conclu entre la Sécurité sociale et deux organisations syndicales des infirmiers libéraux.
Un forfait revu à la baisse
Cet avenant prévoit une modification du degré de prise en charge des personnes âgées dépendantes, maintenues à leur domicile. On le sait, c'est très souvent grâce au passage quotidien des infirmiers auprès de ces personnes que celles-ci peuvent éviter une hospitalisation. Jusqu'en 2019, ce sont les professionnels de santé qui proposaient un forfait à la Sécurité sociale pour ces prestations. Désormais, c'est l'inverse et le forfait est revu à la baisse.Une mesure dissuasive
S'ensuit une baisse de rémunération pour les infirmiers libéraux qui devient très "dissuasive", selon Jean-Pierre Mestre, représentant lotois de l'ONSIL (Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux). "Les infirmiers pourraient être amenés à faire le tri dans leurs patients, pour des raisons budgétaires. C'est ignoble de demander cela à des professionnels de santé. Et c'est aberrant quand on sait que les personnels des hôpitaux sont surchargés".Indemnités kilométriques plafonnées
Autre motif de grogne : le plafonnement des indemnités kilométriques qui ne seront plus payées qu'à 50 % au-delà de 300 kilomètres quotidiens et plus du tout prises en charge au-delà de 400 kilomètres, selon l'ONSIL.Pour ces raisons, les syndicats de la profession, opposés à cet avenant, envisagent de déposer un recours en annulation devant le conseil d'Etat.