En septembre dernier, la ville de Gourdon (Lot) a ouvert un centre d'accueil de demandeurs d'asile, dans les appartements de son ancienne gendarmerie. Pris en charge par l'Etat, ce centre permet d'aider une quarantaine de personnes dans leurs démarches administratives.
Ils viennent d'Afghanistan. Ou de Guinée-Conakry. Leur point commun : réfugiés ou apatrides, ils demandant asile à la France.
Certains viennent des camps de réfugiés de Calais ou de Paris et depuis le mois de septembre, ils sont accueillis dans la petite ville lotoise de Gourdon.
Celle-ci a créé un CADA (centre d'aide aux demandeurs d'asile) en septembre 2017, avec l'accord de l'Etat. Ce dernier prend en charge financièrement une quarantaine de personnes, dans le cadre de la politique européenne d'accueil des migrants, et le centre se charge d'aider les réfugiés dans leurs demandes administratives.
Les enfants sont en outre scolarisés durant leur séjour dans la commune.
Mariama, justement, a fui la Guinée-Conakry avec ses trois fillettes. Elle les a soustraites à la fatalité de l'excision, à laquelle elle est farouchement opposée.
Safi Mohamed, lui, vit depuis trois semaines à Gourdon, avec trois de ses compatriotes. Venu d'Afganistan, il veut apprendre le Français et s'intégrer du mieux possible à la société qui l'accueille. "D'abord nous avons besoin d'apprendre le français ensuite de suivre une formation ou d'aller à l'université. Nous allons continuer comme chaque être humain qui vit en France. Nous voulons travailler et y arriver seuls comme tout le monde", explique-t-il.
L'arrivée de ces réfugiés semble s'être faite paisiblement à Gourdon, où certains habitants ont proposé leur aide.
En attendant que l'office français de protection des réfugiés et apatrides décide d'accorder ou non l'asile à Safi,Mariama et les autres.
Cette attente peut durer entre six mois et un an.
Voir le reportage de Nathalie Héraud et Christian Bestard, de France 3 Quercy-Rouergue :