Emmanuel Macron est attendu ce mercredi dans le Lot, dans le village touristique de Saint-Cirq-Lapopie et jeudi à Martel puis à Cahors, pour commencer à prendre la température de la France post-Covid. Il souhaite ainsi tracer le cap de la fin de son quinquennat.
Le chef de l'Etat, qui arrivera en fin d'après-midi, doit passer deux jours dans le Lot, un département qu'il affectionne. Il compte y évoquer les difficultés du secteur touristique, très touché par la pandémie, mais aussi écouter les doléances des Français, à trois semaines des élections régionales et à moins d'un an de la présidentielle.
Ce déplacement est la première étape d'un tour de France grâce auquel Emmanuel Macron veut renouer un dialogue direct avec les Français, après 14 mois d'une pandémie qui l'a obligé à limiter ses déplacements au strict minimum.
Dès le début du mois de juin, grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays, aller au contact.
Il devrait ainsi effectuer en juin-juillet une dizaine de déplacements, parfois en "immersion" pendant plusieurs jours. Il prendra le temps d'écouter plutôt que s'exprimer, selon son entourage.
Le pèlerin laïque Macron
Cette tournée s'inscrit dans la lignée de la "Grande Marche" de son mouvement en 2017, de son "itinérance" dans l'Est et le Nord en 2018 et du Grand débat qui avait suivi l'épisode des "gilets jaunes" en 2019.
A l'issue de l'exercice, dans la première quinzaine de juillet, le chef de l'Etat pourrait s'exprimer sur le cap qu'il compte fixer aux dix derniers mois de son quinquennat.
Le Lot, département qu'il "aime particulièrement", et surtout Saint-Cirq-Lapopie, village surplombant le Lot et l'un des plus beaux de France, et qui représente à ses yeux l'exemple d'une "ruralité heureuse" mêlant reconquête industrielle, tourisme et racines historiques, comme il l'a expliqué à la revue Zadig, il y a quelques jours.
Il y citait le poète André Breton, qui s'y était installé et disait "J'ai cessé de me désirer ailleurs".
Ecouter... les Français, les Lotois et échanger
Clémence Payrot, directrice de l'office de tourisme Lot-Vallée de la Dordogne explique : "les professionnels ont encore besoin des aides, même si l'économie redémarre. La situation sera difficile au moins jusqu'à la saison touristique prochaine en 2022".
Pour Thomas Frayssinous, restaurateur : "On doit pouvoir se projeter dans le futur... envisager l'avenir avec plus de certitudes. Par exemple, peut-on déjà embaucher nos personnels pour cet hiver, bref avoir un peu de visibilité après l'été".
Eric Viven, hôtelier : "on doit pouvoir et savoir s'adapter à l'après Covid, à ce que voudront nos clients. Mais eux ont aussi besoin d'avoir des certitudes sur le plan sanitaire et économique".
Le chef de l'Etat terminera sa visite par la préfecture de Cahors, où il rencontrera des élus.