Le corps de Justine Vayrac, 20 ans, a été retrouvé ce jeudi 27 octobre à Beynat en Corrèze, près du domicile du meurtrier présumé. La jeune maman résidait à Tauriac (Lot). Endeuillé, le village de 400 habitants entend respecter la demande de la famille : ni fleurs, ni marche blanche pour le moment.
L’émotion est toujours très vive à Tauriac, petit village du Lot où habitait Justine. Pourtant, c’est dans la plus pure discrétion que la commune lotoise tente de se reconstruire. Une sobriété réclamée par la famille de la jeune femme, qui ne souhaite ni cellule psychologique, ni fleurs, ni marche blanche.
Calme et recueillement
La mère de Justine n’a pas souhaité s’exprimer devant les caméras de France 3 Occitanie. Mais a confié à un élu local avoir besoin de calme et de recueillement. Au moins jusqu’à ce qu’elle puisse récupérer et enterrer dignement sa fille.
Justine habitait la commune de Tauriac depuis un an et demi, dans un logement social au dernier étage d’un bâtiment municipal. Maman d’un petit garçon de deux ans et demi, elle n’était pas un enfant du village, mais avait su y trouver sa place. Comme son fils, Gabin.
"Cet été j'ai croisé Justine tous les jours avec son petit. C'était une jeune femme souriante, avenante, sans histoire, comme sa maman", a réagi Laurent Rousseau, adjoint au maire de Tauriac.
"La colère, ce n’est pas tout de suite"
Pour le moment, les bouquets de fleurs, envoyés en soutien, restent à la mairie : il est trop tôt pour la famille. D'autant que dans quelques jours, les petites sœurs de Justine devront retourner sur les bancs de l'école.
"Ils veulent rester entre eux, dans le calme. Ils savent qu’on est là, ils ont nos numéros de téléphone en cas de besoin", a souligné Gérard Flament, adjoint au maire de Tauriac. Aider, soutenir, c’est ce que tente de faire la mairie, confrontée pour la première fois à un drame de cette ampleur. "La colère, ce n’est pas tout de suite, ça viendra un peu plus tard."
Justine avait disparu dans la nuit du 22 au 23 octobre après une sortie en boîte de nuit dans le département limitrophe de la Corrèze. Le principal suspect, Lucas L., a été mis en examen pour meurtre, séquestration et viol.