Le 3 mars dernier, Djeneba Bamia a été tuée par son ex-mari, dans la cour de sa ferme, à Gorses, dans le Lot. Le suspect, qui a avoué en garde à vue, n'aurait pas dû posséder des armes. Son ex-compagne en effet avait porté plainte pour violences et obtenu une ordonnance de protection.
Près de deux semaines après sa mort, les amis de Djeneba Bamia parlent d'un meurtre qui aurait pu être évité et dénoncent l'inertie des pouvoirs publics.
Le 3 mars 2017, Djeneba Bamia se rend dans sa ferme pour nourrir ses animaux. Son ex-mari qui habite dans la maison attenante lui tend un véritable piège.
La jeune femme n'a pas le temps de sortir de sa voiture, il l'abat de trois coups de fusil.
Or Djeneba Bamia était en instance de divorce depuis plus d'un an. Avec ses trois enfants, elle avait quitté son époux, avec qui elle vivait une relation "toxique", d'après ses proches.
Djeneba Bamia avait même porté plainte pour violences et obtenu une ordonnance de protection.
Pire, selon ses amis, son mari n'aurait pas dû posséder des armes. Leur port lui avait été vraisemblablement interdit mais personne n'est venu saisir les trois fusils de chasse.
Ce drame conjugal aurait-il pu être évité ? Pressentant le drame à venir, les amis de Djeneba ont alerté à maintes reprises les autorités. Ils envisagent de porter plainte contre les services de l'état. Pour que l'histoire de l'éleveuse de 37 ans, qui avait quitté son métier de vétérinaire au Mali pour épouser son meurtrier, ne se reproduise pas.
En France, une femme meurt de la main de son compagnon tous les 3 jours.
Voir le reportage d'Olivier Faissolle et Véronique Galy, de France Quercy-Rouergue :