Ce 16 février, le tribunal correctionnel de Cahors a rendu son délibéré dans l'affaire de la mort par électrocution de Barbara Weldens en juillet 2017 lors du festival de musique "Léo Ferré" à Gourdon (Lot). L'un des prévenus a été relaxé, l'autre est condamné à 18 mois de prison avec sursis.
Le délibéré du tribunal correctionnel est tombé ce jeudi 16 février après deux mois d'attente concernant la mort sur scène et par électrocution de Barbara Weldens. Un électricien amateur est condamné à 18 mois de prison avec sursis. L'autre prévenu est, lui, relaxé. L'association "Les amis de la Butte", organisatrice du concert est reconnue coupable et devra s'acquitter d'une peine de 20.000€ d'amende avec sursis.
"Bricolage inconscient"
Le 19 juillet 2017, dans le cadre de la 9e édition du festival de musique "Léo Ferré", la chanteuse Barbara Weldens s'était effondrée sur scène, dans l'église des Cordeliers à Gourdon. Âgée de 35 ans, enceinte de 6 mois, la chanteuse héraultaise avait trouvé la mort lors de la dernière chanson du concert alors qu'elle était pieds nus et qu'un orage grondait à l'extérieur.
La mort par électrocution avait été établie rapidement et l'enquête en a déterminé les causes : des défauts électriques au niveau des luminaires et du micro utilisé. L'association organisatrice du festival et les responsables de la sonorisation et de l'éclairage ont été jugés le 15 décembre pour homicide involontaire.
Le procès a mis en exergue le fait que deux projecteurs avaient été branchés par un musicien électricien, un proche de la chanteuse, avec un coffret électrique sur une armoire sans disjoncteur. "Du bricolage inconscient", selon l'un des experts. Quand il y a eu un dysfonctionnement électrique, le courant n'a pas été coupé. C'est l'auteur de ce bricolage, qui a reconnu lors du procès n'avoir aucune formation, qui a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Le responsable du son a été relaxé.
A cette installation défaillante, s'était ajouté un deuxième facteur aggravant lié au micro. En effet l'un des fils n’était pas isolé et faisait contact avec une pièce métallique. Barbara Weldens était protégée sur scène car les câbles étaient isolés mais quand elle est descendue devant la scène, pieds nus, elle a été mise en contact avec ce courant venant des deux projecteurs sur le périmètre de l’installation électrique.
Lors du procès le 15 décembre 2022, le président du tribunal avait mis en évidence l’incompétence des intervenants dont les installations n'avaient été contrôlées ni durant l’organisation du festival ni en amont du concert. Une vigilance qui aurait permis d'éviter le drame. Des dommages pour préjudice moral ont été accordés aux proches de la chanteuse, entre 10 et 20.000€, qui seront versés par l'assureur du spectacle.