C'est un véritable "jardin secret" qui a été découvert à Soturac, dans le charmant département du Lot. Grâce aux "doigts verts" des militaires de la gendarmerie de Puy-l'Évêque, un trafic de cannabis a été démantelé.
Tout a commencé lorsque le maire de Soturac (Lot), soucieux de la tranquillité de son village d'à peine 640 habitants, a constaté les allées venues d'étranges personnages. Intrigués par cette affaire, les forces de l'ordre ont mené leur enquête. Très rapidement deux "jardiniers" âgés de 22 ans, résidant Soturac, attirent l'attention des enquêteurs. Ces derniers découvrent qu'en réalité les nombreux passages de véhicule dans les rues du village s'expliquent par la présence d'un point de vente de cannabis. L'un des suspects avait déjà "cultivé" des ennuis judiciaires par le passé, tandis que l'autre était encore inconnu des services.
Le trafic déjoué et mais des "plantes" invisibles
Malheureusement pour nos "jardiniers de l'ombre", difficile de rester discret dans une commune d'à peine 640 habitants. Les perquisitions menées chez eux n'ont pas permis de mettre la main sur des drogues ou de l'argent liquide. Cependant, les enquêteurs ont déniché des éléments plutôt étranges : une comptabilité évoquant des quantités allant de 1 gramme à 100 grammes de "fleurs" et des sommes d'argent allant de quelques "feuilles" de 10 euros à des "bouquets" de 1920 euros. Les forces de l'ordre ont également trouvé des "outils de jardinage" bien particuliers, tels que des balances précises, des sachets de "conditionnement floral" et même un mystérieux couteau, probablement utilisé pour "découper les tiges".
Les "consommateurs verts" dans la tourmente
Au cours de l'enquête, six consommateurs ont été identifiés et interrogés. Tous ont avoué sans ambages se fournir auprès de nos deux "experts en botanique". Finalement, les suspects ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés, mais en minimisant les quantités cédées et le nombre de transactions. Ils ont également prétendu être de véritables "toxicomanes".
Au regard des preuves recueillies, de la personnalité haute en couleur des suspects, nos deux "cultivateurs" ont été déférés devant le parquet et jugés en comparution immédiate. Ils ont été déclarés coupables de trafic de stupéfiants et condamnés à une peine d'emprisonnement d'un an avec sursis et une interdiction de paraître sur le territoire de la petite commune de Soturac.