Un retraité de 77 ans, assis à l'avant de son véhicule, a été frappé de plusieurs coups de poing par un autre automobiliste. La victime suppose que sa vitesse ne convenait pas à l'agresseur qui l'a insulté et a pris la fuite.
André Nosjean n'a pas reconduit depuis l'agression qu'il a subie ce dimanche à Bagnac-sur-Célé dans le Lot. Ce retraité de 77 ans reste marqué par les coups qu'il a reçus, physiquement et psychologiquement. Il a accepté de revenir sur les circonstances de cette agression à laquelle il n'était pas du tout préparé.
France 3 Occitanie: Que s'est-il passé ?
André Nosjean : J'étais au volant. De 80, je suis passé à 50 à Bagnac. J'ai vu au moins deux appels de phares et il me collait. Avant de tourner pour monter chez moi, il m'a doublé et il m'a coincé. J'étais donc attaché dans la voiture, je ne pouvais pas ouvrir la porte et il m'a frappé par le carreau qui était baissé puisqu'il faisait chaud dimanche. Le premier coup a été fort. Après, je ne sentais plus. Je ne me rappelle plus, mais d'après les témoins, il m'aurait donné trois coups. Moi, je n'en ai senti qu'un. Après, je ne sentais plus.
France 3 Occitanie : Vous avez perdu connaissance ?
André Nosjean : Non, mais quand je suis sorti de la voiture, comme j'étais sonné, je me suis écroulé par terre. Et là, il y a les témoins qui m'ont porté au secours. Ils ont fait la circulation, j'étais en plein milieu de la route.
Quand il est sorti dans la première seconde, j'ai pensé qu'il venait gueuler. Mais non, il n'a même pas gueulé, il m'a insulté, une insulte, et il m'a frappé.
France 3 Occitanie: Vous ne comprenez pas, j'imagine...
André Nosjean Occitanie : Non. Pourquoi ? Surtout que c'est limité à 50. J'aurais roulé à 30 encore, je l'aurais fait suer, mais là, 50, c'était bien.
France 3 Occitanie : Dans quel état d'esprit, vous êtes ?
André Nosjean : Quand on voit la télé, un coup de couteau d'un jeune qui tue un autre, là, c'est une bagarre avec moi. Demain, ce sera un autre qui sort un couteau et on sera tué. En ce moment, quand on voit la télé, il y a toujours des morts.
France 3 Occitanie : Vous avez l'impression de faire partie de ça ?
André Nosjean : Oui, à part que moi, j'ai juste été frappé.
France 3 Occitanie: Qu'ont dit les médecins ?
André Nosjean : Lundi, je me fais opérer. Ils vont me mettre le nez droit. Dans trois mois, ils vont regarder si, vous savez à l'intérieur du nez, si c'est pas bouché. Si je n'arrive pas à respirer par le nez, ils vont me réopérer. Mais pour l'instant, il faut attendre.
France 3 Occitanie : Vous avez beaucoup souffert ?
André Nosjean : C'est après. Quelques minutes après. Je pissais le sang par le nez. Ça m'allait dans la bouche. J'étais obligé de cracher le sang parce que je prenais un cachet pour avoir le sang liquide. Que le docteur m'a fait arrêter. Là, je ne fais rien. Je me repose. Je dors beaucoup.
Je ne sors pas de chez moi, sauf hier parce que j'ai été voir la consultation à l'hôpital. Je n'ai pas reconduit non plus. Je n'ai plus envie de sortir pour l'instant.