Treize proches des otages enlevés au Niger ont marché symboliquement dans la nuit de dimanche à lundi à Paris et en proche banlieue pour marquer le troisième anniversaire de l'enlèvement des quatre Français, dont le Lotois Daniel Larribe, capturés à Arlit le 16 septembre 2010.
##fr3r_https_disabled##Pour marquer les trois ans de détention de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, treize de leurs proches - épouse, membres de la famille et amis - avaient entamé à 03H00 du matin une marche d'une quinzaine de kilomètres.
Françoise Larribe, otage avec son mari avant d'être libérée au bout de 160 jours de détention
Trois ans d'une vie brûlée. C'est quelque chose d'inimaginable, d'inacceptable
Des étapes symboliques
Les proches des otages avaient décidé de s'arrêter en différents points symboliques, comme les sièges des entreprises françaises auxquelles appartiennent les otages (Areva, Vinci) et différents lieux de pouvoir (Elysée, Sénat, Assemblée nationale) pour y remettre une lettre à chacune de leurs étapes.
Première étape du périple urbain et noctune : les marcheurs ont remis au siège de Vinci à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) une lettre au PDG du groupe, Xavier Huillard, présent pour "témoigner de son profond espoir".
Après s'être arrêtés au siège d'Areva à la Défense (Hauts-de-Seine), ils ont ensuite déposé vers 7h30 à l'Elysée une lettre adressée au chef de l'Etat, François Hollande. Celui-ci avait déclaré la veille au soir sur TF1 avoir "des preuves (de vie) des quatre Français. "Je sais ce que ça représente pour les familles. Je les ai reçues plusieurs fois", a-t-il ajouté. "Je peux leur dire, je dois leur dire que nous faisons tout pour aller les chercher".
Ils devaient terminer leur périple au Quai d'Orsay et remettre au ministère des Affaires étrangères un manifeste signé par plus de 12.000 personnes.
"Faire pression"
Dans les missives déposées, une série de questions est adressée aux responsables politiques et chefs d'entreprise, notamment sur le choix et l'efficacité d'une nouvelle filière de négociations explorée par le pouvoir.
Frédéric Cauhapé, beau-frère de Marc Ferret, après avoir remis la lettre à un membre du cabinet de François Hollande
Il faut faire pression. Il faut qu'on en parle. La lettre fait partie de ce dispositif
Ce lundi matin, les portraits des quatre otages détenus au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) seront dévoilés à Paris, sur la place de la mairie du IVe arrondissement en présence d'élus de la capitale.