Le chef des Républicains Eric Ciotti a annoncé ce samedi dans un communiqué qu'Aurélien Pradié, député LR du Lot, était démis de son poste de numéro 2 du parti, en raison de ses prises de position récentes.
Son opposition à la réforme des retraites lui aura coûté cher. Ce samedi 18 février, le chef des Républicains (LR) Éric Ciotti a annoncé dans un communiqué démettre Aurélien Pradié, député LR, de son poste de numéro deux du parti, un mois seulement après sa nomination. "Ses prises de positions répétées (n'étaient) plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine" indique Éric Ciotti, qui dénonce par ailleurs "une aventure personnelle."
Dans le Gers, on regrette cette mise à l'écart du député du Lot. "On ne comprend pas très bien cette décision hâtive de M. Ciotti" déclare Annie Topiac, présidente LR du département. "Il ne méritait pas ça selon moi, continue-t-elle, c'est un des seuls qui prend la parole depuis longtemps, il n'a pas changé au fil de l'eau." Annie Topiac espère que M. Pradié, qu'elle décrit comme "constant", "(nous) dira quelque chose dans les jours à venir." Elle attend aussi une réaction du chef des Républicains. "Nous n'avons pas été informés de cette mise à l'écart. Cela nous tombe dessus."
Alors que la nouvelle est fraîchement tombée, d'autres élus réagissent à cette décision. C'est par exemple le cas du député de la Haute-Vienne Damien Maudet.
Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, également vent debout contre la réforme des retraites contrairement à Bruno Retailleau ou Éric Ciotti, a lui aussi fait part de son incompréhension dans un tweet publié ce samedi 18 février.
Marie-Noëlle Samarcq, présidente des Républicains dans l'Ariège, elle, est plutôt satisfaite de la décision. "J'ai été très surprise de voir Aurélien Pradié à la place de vice-président" avoue-t-elle. "Il y a trois ans, il déclarait qu'il était pour la retraite à 64 ans. Je ne comprends pas sa démarche" indique la présidente, avant d'ajouter que le député du Lot "se comporte comme un enfant gâté".
Une voix dissonante parmi les LR
Depuis quelques semaines, l'ex-candidat à la présidence du parti faisait résonner une voix dissonante de celle du parti. Il s'est notamment montré très critique vis-à-vis de la réforme des retraites, projet de loi soutenu par une majorité des membres des Républicains.