La garde à vue de Guillaume Lambert, ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 et préfet de la Lozere, a été prolongée. Il avait été placé en garde à vue, mercredi matin, dans l'affaire Bygmalion, un système présumé de fausses factures durant la présidentielle.
Les gardes à vue de trois responsables de la campagne de Nicolas Sarkozy, entamées mercredi matin, ont été prolongées jeudi dans l'affaire Bygmalion, un système de fausses factures durant la présidentielle de 2012, a-t-on appris de source judiciaire.
Ces personnes sont Guillaume Lambert, qui était directeur de la campagne de l'ancien chef d'Etat, et aujourd'hui préfet de le Lozère, le député UMP Philippe Briand, qui en était trésorier, et un avocat du parti Philippe Blanchetier, impliqué dans le suivi financier de la campagne.
A l'issue de leur garde à vue, qui peut durer 48 heures, elles peuvent être relâchées ou présentées aux juges financiers en vue d'une éventuelle mise en examen.
Guillaume Lambert participait notamment aux réunions de "suivi financier" de la campagne, selon le témoignage d'une ancienne cadre de l'UMP mise en examen, Fabienne Liadzé. Or, dès la mi-février, aux premiers meetings, les prix annoncés par Event and Cie ont fait grincer des dents dans l'équipe de campagne.
Le patron d'Event, Franck Attal, a confirmé aux juges qu'on lui avait demandé de baisser les tarifs. Mais "la machine s'emballait" et "on me demandait de nouvelles prestations" qui rendaient impossible une maîtrise des coûts, a-t-il confié, selon une source proche du dossier.
Guillaume Lambert a déjà affirmé qu'il n'avait jamais été question pour lui de fausses factures ni d'un maquillage des comptes. Signataire du compte de campagne, Philippe Briand avait également assuré n'avoir fait "que du propre".
L'instruction est ouverte pour faux, abus de confiance et tentative d'escroquerie et a été étendue au délit de financement illégal de campagne électorale.