Bygmalion : le préfet de Lozère visé par des perquisitions

Des perquisitions ont visé ce jeudi Guillaume Lambert, préfet de la Lozère, dans le cadre de l'affaire Bygmalion. L'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 pourrait être impliqué dans une affaire de fausses factures.

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Des perquisitions ont visé jeudi l'ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Guillaume Lambert, désormais préfet de la Lozère, dans le cadre de l'affaire Bygmalion, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

"Le domicile parisien de Guillaume Lambert et son bureau à la préfecture de la Lozère ont fait l'objet de perquisitions", ont expliqué ces sources.


Dans cette affaire de fausses factures qui ont permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, les enquêteurs cherchent à déterminer quelle connaissance les responsables politiques avaient de la fraude.

Des perquisitions ont visé la semaine dernière l'ancien patron de l'UMP Jean-François Copé, notamment ses bureaux à l'Assemblée nationale et à la mairie de Meaux, ainsi que son domicile. Ces investigations intervenaient au lendemain de la levée de l'immunité parlementaire du député UMP Philippe Briand, l'ancien trésorier de la campagne de M. Sarkozy, par le bureau de l'Assemblée.

Les enquêteurs de l'office anticorruption de la police judiciaire, qui disposent de nombreux éléments comptables et de témoignages, ont la conviction qu'Event et Cie, filiale de Bygmalion, a adressé à l'UMP et "à sa demande" pour 18,5 millions d'euros de fausses factures en 2012, selon une source policière.

L'objectif était d'imputer ces factures à l'UMP pour "dissimuler les réelles dépenses" de la campagne et ne pas crever le plafond légal de 22,5 millions d'euros, selon cette source. Mi-juin, Guillaume Lambert avait adressé un courrier au procureur de Paris, chargé de l'affaire, pour réaffirmer qu'il n'avait pas connaissance d'un système de fausses factures destiné à faire prendre en charge indûment par l'UMP des meetings de la présidentielle. Ce système a en revanche été reconnu par l'ex-directeur adjoint de la campagne Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, et par la société Bygmalion.

Sept personnes ont déjà été mises en examen : quatre anciens dirigeants de Bygmalion ou d'Event and Cie et trois anciens cadres de l'UMP, dont son ex-directeur général, Eric Cesari, un proche de Nicolas Sarkozy.
L'enquête a été ouverte notamment pour abus de confiance mais a été étendue au délit de financement illégal de campagne.

Reportage à Mende en Lozère
S. Banus et Y. Le Teurnier


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