Depuis la mi-septembre, une épidémie de fièvre catarrhale s’est déclarée aux portes de notre région. Des foyers ont été découverts dans l’Allier et le Puy-de-Dôme. Toute la moitié nord de la Lozère est en zone de prévention. Une campagne de vaccination des bovins vient de débuter.
La fièvre catarrhale est une menace pour les exploitations bovines et ovines dans lesquelles elle peut faire de gros dégâts. Et si pour le moment, la Lozère est épargnée par la maladie, pour éviter un développement de l’épizootie, les déplacements des bêtes sont très limités et très contrôlés, ce qui paralyse tout le commerce de bétail.
D'ailleurs, le traditionnel salon de l’élevage qui se déroule les 7, 8 et 9 octobre, à côté de Clermont-Ferrand, se tiendra sans aucun bovin. Tous les concours de races bovines sont annulés en raison des craintes suscitées par la FCO, la fièvre catarrhale ovine, et des restrictions qui pèsent sur les déplacements des bestiaux.
Cette semaine, la campagne de vaccination des animaux a commencé, pour le plus grand soulagement des éleveurs.
45.000 doses de vaccins pour la Lozère
Enfin ! Jean-Louis Bourret, éleveur bovin, les a attendus ces vaccins. Annoncés depuis deux semaines, il a fallu patienter le temps de la livraison et de la répartition des 45.000 doses disponibles pour le département. Et ce n'est pas fini.
Il va devoir attendre encore 36 jours, au mieux, avant d’avoir le droit d’exporter ces bêtes. Car pour immuniser les bovins, il faut 2 injections à 21 jours d'intervalle, puis 15 jours pour que le vaccin soit efficace.
En Lozère, les bovins vaccinés en priorité sont les broutards, des bêtes de 8 à 9 mois destinées à être exportées afin d’être engraissées.
Les exportations devraient reprendre d’ici un mois et demi avec quand même une crainte pour les éleveurs : tous les broutards vont affluer en même temps sur le marché. Du coup, les prix d’achat risquent de baisser, et le revenu des éleveurs avec.
Reportage F3 LR : A.Grellier et Y.LeTeurnier