Les éleveurs de Lozère ont pour interdiction d'exporter leur bétail pour limiter la propagation de la fièvre catarrhale, dont un foyer a été détecté dans l'Allier. Ils sont 180 en Lozère à être concernés et craignent pour leur activité.
Un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) a été découvert vendredi 11 septembre en Allier. Cette maladie, qui affecte les ovins mais aussi les bovins, avait disparu depuis 2010 en France, après un pic d'épidémie en 2008. Pour limiter son expansion, due à la piqûre d'un moucheron, le transport de bêtes est interdit dans un rayon de 150 km autour du foyer.
Le périmètre concerne ainsi le nord de la Lozère. Ce sont 180 éleveurs, répartis sur 11 communes, qui ne peuvent exporter leurs cheptels. La situation risque de devenir très rapidement pesante, car il leur faut entretenir des bêtes qui devaient être vendues. Un broutard, jeune veau destiné à être engraissé, peut perdre 30 % de sa valeur en moins d'un mois.
Reportage à Saint-Léger-du-Malzieu d'Alexandre Grellier et Yannick Le Teurnier.
France 3 LR Grellier A./Le Teurnier Y.
La maladie ne touche que les animaux, elle provoque des retards de croissance, des avortements des femelles et une mortalité anormale des troupeaux. Ses conséquences pèsent lourdement sur les éleveurs.
La vaccination était devenue facultative depuis 2010. Les agriculteurs devaient en assumer le coût. Face à la crise qui frappe les éleveurs, le ministre Stéphane Le Foll a assuré que l'Etat prendra en charge les vaccinations obligatoires dues à ce nouveau foyer.
Un stock de 1,3 million de doses est disponible, assure le Ministère de l'Agriculture. La totalité des animaux devant quitter le territoire dans les quatre prochains mois pourront être traités. La vaccination démarrera dès la semaine prochaine.
Des négociations sont en cours reprendre les exportations au plus vite. Elles sont pour l'instant suspendues en direction de l'Italie et de la Turquie notamment.