Les producteurs de lait ne sont pas optimistes pour 2015. Entre l'Union européenne qui s'apprête à mettre fin aux quotas de production et l'embargo des ventes à la Russie, la surproduction est inéluctable en France. Conséquence, le prix au litre payé aux éleveurs va baisser, voire chuter.
Les experts prévoient des baisses des cours comprises entre 10 et 20% selon les régions. Pour 1.000 litres de lait, le revenu pour l'éleveur pourrait passer de près de 360 euros à moins de 300 euros dans les prochaines semaines.
Une baisse qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les exploitations lozériennes.
Dans cette ferme de Grandrieu, en Lozère, à priori, on est loin de l'Ukraine et de la Russie… Mais quelques mois après le début de l'embargo, les effets sur le prix du lait se font déjà sentir. Et cela sera pire dans les mois à venir.
Pour l'exploitation familiale de ce jeune agriculteur, la perte pourrait se monter à 25.000 euros, cette année, par rapport à 2014. L'équivalent de deux années salaires.
Dans un marché mondialisé, l'embargo russe a augmenté les stocks de produits laitiers industriels. Dans le même temps, la Chine, principal client de l'Europe à l'export, a saisi la balle au bond pour négocier les prix à la baisse.
Autre souci pour les producteurs de lait, la fin des quotas laitiers en Europe, qui depuis 1970 régulaient artificiellement le marché. Cette disparition devrait intervenir en avril.
Reportage F3 LR : S.Banus et Y.Leteurnier