L’apiculture régionale est en crise et les ruches sont en danger. La production a enregistré une baisse de 50 à 80 % cette année : les colonies d’abeilles manquent de réserves de miel pour traverser l’hiver. Des stocks de sucres ont été achetés pour palier ce manque.
La technique est rudimentaire, mais elle a le mérite d’être efficace. Pour savoir où en sont les réserves de miel dans les ruches et de combien d’autonomie disposent les colonies, il suffit de les soupeser. Et alors que l’hiver bat son plein et pour longtemps, le constat est sans appel : on est loin du compte.
C’est exceptionnel en Lozère, mais pour attendre cette première floraison, il va falloir aider les abeilles. Le principe est simple :pour compenser le déficit de miel, on nourrit les ruches avec du sucre mélangé à de l’eau. Une technique efficace mais couteuse.
Pour limiter la casse, une opération nationale a été mise en place par la FNSEA. Le syndicat agricole a négocié le kilo de sucre à moitié prix et l’a acheminé gracieusement pour que les apiculteurs traversent au mieux cette crise. La Lozère, avec 14 tonnes de sucres distribuées par ce biais, est le département français qui a le plus profité de ce mouvement de solidarité.
Le Languedoc Roussillon a enregistré une chute historique de 50 à 80 % de sa production de miel en 2014. Une perte nette de près de 10 M d’euros de chiffre d’affaire. La filière a été déclarée en état de calamité agricole en fin d’année dernière.