Après la démission du maire de Marvejols, en Lozère, et le suicide de son prédécesseur, les électeurs vont voter pour élire un nouveau maire. Une liste menée par Angélique Michel et une autre menée par Marcel Merle s'affrontent dès dimanche pour le premier tour de ce scrutin municipal partiel.
L'énorme surendettement de Marvejols, en Lozère, qui a poussé au suicide un ex-maire et entraîné la démission de son successeur, pèse toujours sur le scrutin municipal partiel organisé dans cette petite commune de 5.000 habitants étouffée par 14 millions d'euros de dette.
Un duel dès le premier tour
Le premier tour verra s'affronter deux listes dimanche : l'une est conduite par Angélique Michel, pendant deux mandats dans le XVIIIe arrondissement de Paris mais originaire de Marvejols, et l'autre par Marcel Merle, ancien secrétaire général et directeur des services de la mairie, membre du PS mais revendiquant "la plus grande ouverture".
A noter que les deux candidats se revendiquent comme appartenant à aucun parti politique et assurent mener des listes d'ouverture.
A. Grellier et Y. Le Teurnier
Une dette abyssale
Celui qui succédera à Jean-François Deloustal, qui a démissionné fin août, aura la lourde tâche de gérer une ville devenue le symbole des petites villes rurales qui accumulent les dettes -14 millions d'euros, soit environ 2.800 euros par habitant- dans un contexte de baisse des dotations de l'Etat. Comme d'autres, la ville vit depuis des années au-dessus de ses moyens en remboursant ses emprunts grâce à d'autres emprunts.
"Pas de promesses"
Marvejols, qui vote traditionnellement à droite, a été très secouée par le suicide en juin 2015 de son ex-premier édile, Jean Roujon (DVD), battu aux municipales de 2014 après 19 ans passés à la tête de la municipalité.
Compte tenu de la situation, nous ne sommes pas en mesure de faire des promesses. Notre engagement est de gérer au mieux avec les moyens que nous avons et nous espérons la manifestation de solidarités autour de nous", reconnaît Marcel Merle.
A ses yeux, les Marvejolais ont jusqu'à la fin du mandat du futur élu, soit quatre ans, "pour retrouver (leur) liberté. Il faudra du temps. Mais il n'est pas nécessaire d'être riche pour être heureux".
"Je ne suis pas une fée"
Je ne vais pas arriver avec un programme tout fait. Je ne suis pas une fée, je ne suis pas surhumaine!", affirme de son côté Angélique Michel.
"On va proposer une conduite car je crois que l'on en a un peu besoin, une organisation qui tienne la route, des perspectives tenables... Les promesses de Gascon, il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles !", dit-elle.
S'il est nécessaire, le second tour de l'élection municipale aura lieu le 15 novembre.