Malgré les crises agricoles successives depuis 20 ans, en Lozère, le métier d’agriculteur suscite toujours un véritable engouement. La Lozère est d'ailleurs le département où s'installent le plus de jeunes avec l'Hérault. +26% en 10 ans. Rencontre avec la future génération de paysans.
La passion des animaux, des grands espaces calmes, de la nature souvent intacte, voilà ce qui motive les jeunes agriculteurs qui s'établissent en Lozère. Beaucoup sont du département ou de la région Occitanie mais dans les lycées agricoles, les places sont rares car les élèves viennent de toute la France.
Au lycée agricole de Saint-Chély-d'Apcher, les élèves bien qu'encore mineurs savent ce qu'ils veulent. Pour une majorité, ils souhaitent s'installer comme agriculteurs en Lozère ou dans l'Hérault.
Pourtant, beaucoup sont fils de paysans et connaissent les difficultés du métier... du travail, de longues journées, une rémunération aléatoire qui dépend des aides, des investissements lourds, des normes compliquées, peu de vacances, une météo qui peu ruiner tous les efforts en quelques minutes et souvent la solitude... mais ils ont la passion.
Pour d'autres, le gros problème sera de trouver de la terre. Sans foncier, l'agriculteur n'est rien. Et la terre est rare et chère. Mais il y a des alternatives. Des productions hors-sol, poulets ou veaux, ou diversifiées et innovantes comme l'apiculture ou l'élevage d'escagots.
Si de moins en moins de jeunes s'installent en Occitanie, la Lozère enregistre une augmentation de +26% en 10 ans.
Une hausse qui ne suffit toutefois pas à couvrir l'ensemble des départs à la retraite. Environ 200 exploitations devraient disparaitre d'ici à 2030.