Les agriculteurs de Lozère convergent en tracteurs sur Mende

Les actions des agriculteurs en colère se multiplient depuis une semaine. En Lozère, des convois de tracteurs ont convergé vers Mende pour manifester vers midi à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. 130 tracteurs ont stationné devant la cathédrale de Mende.

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A l'appel de la FDSEA et des J.A., une opération escargot en tracteurs était organisée ce matin en Lozère.
Des tracteurs ont rallié Mende au départ de Banassac, L'Habitarelle, Saint-Amans, Saint-Etienne du Valdonnez, Marvejols et Chanac à l'appel de la FDSEA et des jeunes Agriculteurs.

Plus de 130 tracteurs ont convergé mercredi à la mi-journée vers la place centrale de Mende dans le cadre d'une journée de protestation du monde agricole. Venus des quatre coins de la Lozère, département rural et de montagne, les véhicules ont stationné la place Urbain V, sur laquelle se trouvent le tribunal, la cathédrale et la préfecture, où des agriculteurs ont été reçus à la mi-journée. Quelques 250 agriculteurs se trouvent sur place, selon la police. Certains ont parcouru plus de 60 kms en tracteur.

"Les nouvelles mesures annoncées par le ministre sont un pansement sur une plaie infectée", a commenté Christine Valentin, présidente de la Chambre d'agriculture et vice-présidente de la FDSEA. Stéphane Le Foll est "à côté de ses pompes", a-t-elle poursuivi, "il ne nous entend pas et ne nous comprend pas".
Des responsables syndicaux ont indiqué que les agriculteurs de Lozère venaient d'apprendre que les aides promises en 2015 ne seraient versées que fin 2016, mettant ainsi en danger bien des trésoreries.

Alors que le prix du lait est actuellement de 300 euros la tonne, "le prix d'équilibre serait de 340 euros", souligne Olivier Boulat, président de la FDSEA. "Ici en Lozère, la plupart des distributeurs se montrent solidaires mais si la situation ne s'améliore pas rapidement, nous irons déverser du lisier devant les supermarchés qui ne jouent pas le jeu", a-t-il menacé.
"Il y a une dramatique accumulation de crises dans le secteur agricole", a déclaré pour sa part Julien Tuffery, président des Jeunes agriculteurs de Lozère.
"C'est d'autant plus terrible dans un département rural et de montagne comme la Lozère où l'agriculture représente plus de 50% de l'économie".

En signe de sympathie, des boulangers et des bouchers de Mende ont offert du pain et des saucisses aux manifestants pour le déjeuner.

Reportage F3 LR : A.Grellier et Y.Le Teurnier ©F3 LR

Difficultés de circulation

La préfecture de Lozère annonce des ralentissements et certainement des difficultés de circulation. A Mende, des itinéraires de déviation ont été mis en place par la police nationale et municipale.
Selon notre équipe de reportage, les manifestants disent vouloir éviter d'installer des barrages.


Le mouvement du massif central

La FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricole) du Massif Central a annoncé à son tour un mouvement de blocage après les manifestations d'éleveurs en colère débutées la semaine dernière en Bretagne.
Des actions sont prévues ce mardi sur les principaux axes routiers et devant les préfectures des départements de l'Auvergne et du Limousin, de même qu'en Lozère et dans l'Aveyron.
Les Lozériens manifesteront devant la préfecture à Mende vers midi.

La colère

"On a tiré la sonnette d'alarme toute l'année 2015. Les promesses n'ont pas été tenues. Et depuis le mois de septembre, les choses ont empiré avec la sécheresse et la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cette situation est d'autant plus difficile à gérer que les cours de la viande et même des céréales ont eux aussi baissé", résume le président de la FDSEA de l'Allier, Gilles Cabart.

On doit montrer au ministre de l'Agriculture que le problème persiste dans toutes les régions de France. On répétera ces actions aussi souvent qu'il le faudra".

"Les éleveurs ont perdu plus de 50 centimes le kilo de viande sur 15 mois, 200 euros en moyenne par animal à cause de la FCO (fièvre catarrhale ovine), tandis que le panier de la ménagère, lui, a augmenté. On se demande vraiment où passe la plus-value", déplore encore le représentant syndical.

 

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