Parler du loup ne suffit pas toujours à en voir la queue. En Lozère, le prédateur ne s’est pas montré hier soir, pour la première nuit de surveillance de la brigade loup, chargée de capturer ou d'abattre le prédateur qui décime les troupeaux.
Un sanglier, quelques renards, mais pas de loup : les premières heures de surveillance n’ont rien donné mardi soir en Lozère. Arrivée lundi 6 août dans le département, comme convenu dans l’accord signé le 27 juillet entre éleveurs et pouvoirs publics, la brigade loup est à l'affût.
Mais capturer ou abattre l'animal va être difficile : la Margeride est un véritable défi pour la brigade et le loup sait s’adapter au terrain.
"On est dans un milieu assez complexe puisqu’il y a à la fois du relief de la végétation assez dense donc on a des fenêtres d’observation qui ne sont pas importantes et c’est pour ça qu’on doit vraiment optimiser nos postes d'affût", explique le chef de la brigade, qui souhaite rester anonyme.
Caméras thermiques et carabines
Pour chasser, les hommes de la brigade sont équipés, avec caméras thermiques et carabines. Mais c’est aussi de patience qu’il va falloir s’armer.
Créée il y a trois ans, la brigade se compose de 13 agents, sélectionnés pour leur aptitude à la chasse. Elle fournit une aide ponctuelle, en ce moment nécessaire en Lozère : depuis quelques semaines, les attaques sur les troupeaux se multiplient. Dimanche dernier, deux éleveurs ont encore découvert l’une de leurs agnelles à l’agonie.
La brigade restera toute la semaine en Lozère.
La brigade loup a été créée en 2015 par Ségolène Royal, alors ministre de l'environnement. Coordonnée par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), elle est chargée de repérer et abattre le loup, tout en préservant, en parallèle, son mode de vie. Elle assure ainsi le suivi et l’amélioration des connaissances scientifiques sur cet animal.