Saint-Chély-d'Apcher, 4.200 habitants en nord Lozère, a inauguré hier l'alimentation d'un réseau de chaleur urbain par de l'énergie récupérée sur le site sidérurgique d'ArcelorMittal implanté dans la commune. Cette installation écologique couvre des besoins énergétiques équivalant à 1.150 logements.
Le processus de réseau urbain de chaleur repose sur la récupération de la chaleur dégagée dans la phase de refroidissement de l'acier, qui était auparavant perdue. Cette énergie, appelée chaleur "fatale", est utilisée pour une part pour les besoins de l'usine, et le reste est acheminé jusqu'au réseau de chauffage de la ville.
Le projet, d'un montant de 5,6 millions d'euros, a été porté par le groupe Kyotherm, un spécialiste du financement d'opérations dans le domaine de la production de chaleur renouvelable. Il a bénéficié d'aides de l'Ademe et de la région Occitanie.
ArcelorMittal et Kyotherm ont fait appel au groupe Schneider Electric pour concevoir et construire les installations, qui permettent de récupérer jusqu'à 4,8 mégawatts (MW) de chaleur.
La chaleur "fatale" récupérée à l'usine est exploitée dans le réseau de chauffage urbain, géré par la société SCABE (groupe Engie) qui alimente 55 bâtiments raccordés (commerces, habitations, bâtiments publics, offices HLM, piscines).
Pour le site industriel ArcelorMittal de Saint-Chély-d'Apcher, l'énergie récupérée permet de réduire les consommations d'énergie fossile et d'émissions de CO2.