Mont Roucous repreneur potentiel de l'eau lozérienne Quézac

Le PDG des eaux tarnaises Mont Roucous, Jean-Claude Lacaze, vient d'entrer en négociation exclusive pour le rachat de l'eau gazeuse Quézac, basée à Ispagnac. La soixantaine d'employés lozériens de la société qui appartenait au groupe Nestlé Waters sera fixée sur son sort d'ici deux mois.

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Jean-Claude Lacaze, le PDG tarnais des eaux du Mont Roucous, est à Quézac où il vient d'obtenir une négociation exclusive pendant deux mois pour le rachat de l'eau lozérienne. 

Les eaux Mont Roucous

La société des eaux Mont Roucous est basée dans le Tarn, à Lacaune. Quézac resterait ainsi une production d'une entreprise régionale. Les eaux Mont Roucous affichent un chiffre d'affaire de plus de 28 millions d'euros en 2014 et existent depuis 1975.

Reportage F3 LR : A.Grellier et Y.Le Teurnier ©F3 LR

Quézac reviendrait dans le giron des entreprises françaises

L'eau  Quézac, du même nom que la petite commune lozérienne ou jaillit la source, est reconnue eau minérale naturelle gazeuse en 1901 et obtient alors une autorisation d'exploitation pour 30 ans délivrée par le Ministère de la Santé. Apèrs une période d'inactivité, Vittel fait redémarrer l'exploitation de l'eau Quézac en 1989 avant de la revendre au groupe suisse Nestlé. Le développement s'est alors poursuivi avec l'installation d'un nouveau forage en 1993, puis en 1994 la construction d'une usine d'embouteillage à Molines sur la commune voisine d'Ispagnac.
Avec plus de 75 millions de bouteilles par an, Quézac représente actuellement 7% du marché des eaux gazeuses en France.

Avenir incertain pour les salariés de Quézac, avec un effectif probablement divisé par 2

La soixantaine d'employés, dont 53 CDI et une dizaine de d'intérimaires pour la société réunie en conseil d'administration extraordinaire aujourd'hui, seront fixés sur leur sort d'ici deux mois maximum, mais le repreneur n'a pas caché qu'il souhaitait une réduction d'effectifs.

Proposant d'investir d'entrée 300.000 euros pour la rénovation de l'unité de production, Jean-Claude Lacaze a assuré voir un avenir pour les eaux Quézac car "entre les pattes des gros éléphants (les multinationales comme Nestlé, ndlr), il y a tout à fait la place pour la petite PME alerte, agile et adaptée que je représente".

En revanche, il n'achètera qu'avec 30 salariés, précise Jean-Claude Lacaze, alors que Quézac en compte actuellement 53, pour la plupart en poste dans l'usine d'embouteillage d'Ispagnac, commune voisine de Quézac. Ces salariés seraient payés de 20 à 30% de moins qu'actuellement, car Nestlé Waters offrait des salaires plus élevés que l'accord de branche.
"Nestlé Waters France ne laissera aucun employé sur le carreau", a assuré de son côté le directeur des ressources humaines de Nestlé Waters André Sembelie. Le groupe devrait notamment proposer des accompagnements vers la retraite et des emplois sur le site Perrier de Vergèze. Les discussions doivent à présent se poursuivre entre Nestlé et les syndicats.

Ca va être long pour parvenir à un accord", a estimé Pascal Frazzoni pour la CGT: "on peut comprendre que les salariés refusent d'envisager une amputation de 30% de leur salaire".


Les salariés de Quézac sont inquiets depuis l'annonce début 2015 de l'intention de Nestlé Waters de vendre. Après avoir présenté un repreneur potentiel, Eric Besson, propriétaire des Sources du Pestrin, la multinationale avait mis un terme aux discussions fin mai 2015.
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