« Ô la belle vie » nous emmène à Meyrueis, au sud de la Lozère, à la rencontre de passionnés qui oeuvrent à préserver un patrimoine tout particulier, entre trésors géologiques, savoir-faire et évènements traditionnels. De la bonne humeur et de belles aventures collectives en perspective.
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Meyrueis, au sud de la Lozère, est implantée entre Causses et Cévennes. La petite ville au riche passé commerçant et manufacturier a de quoi surprendre. Longtemps à la croisée de chemins commerciaux, elle compte aujourd’hui 800 habitants pour une superficie comparable à celle de la ville de … Paris. Une vaste région d’Occitanie pas très peuplée, mais qui offre néanmoins à ses visiteurs et ses habitants, un patrimoine géologique, historique et naturel, exceptionnel.
A ses portes, s’imposent les vertigineuses gorges de la Jonte, sauvages et réputées pour ses espèces protégées de vautours fauves, qui nichent dans les falaises. En face, les grands Causses. En son sein, des marques de l’histoire médiévale ou renaissance et des passionnés qui oeuvrent pour préserver son précieux patrimoine. Parmi eux, Philippe Chambon, enfant du pays et historien, accompagne Sophie dans ses découvertes.
Dargilan, la grotte rose
La région compte près de 600 grottes. Parmi elles, Dargilan, à 8 km de la cité, surnommée « la grotte rose » pour ses magnifiques couleurs. Découverte en 1880, elle attire très vite l’attention du père de la spéléologie moderne : Edouard-Alfred Martel. Le scientifique procède à une exploration complète des lieux. Aménagée, elle est la première grotte ouverte au public, en 1890.
Une richesse géologique hors du commun, qui permet à la cité médiévale de s’ouvrir très tôt sur le monde. Meyrueis devient, en 1893, une des premières communes de France à se doter d’un office de tourisme.
Marie-Laure Dhon-Passet, dite Malo, est la gérante de Dargilan. Elle s’est associée avec ses deux frères pour perpétuer l’héritage de ses parents, propriétaires de la grotte depuis 1977. Aujourd'hui, Malo accompagne les visiteurs dans les galeries et cavités de la belle souterraine. En sa compagnie, nous découvrons la spectaculaire « cascade pétrifiée ». «Unique au monde par ses dimensions puisqu’elle mesure 120 m de long, 20 m de hauteur et jusqu’à 3 m d’épaisseur de calcite » précise Malo à Sophie.
Imaginez les milliards et les milliards de gouttes d’eau qu’il a fallu pour fabriquer ça.
Et dire que la calcite grandit seulement de quelques centimètres par siècle…
Les tontons mécanos
Depuis des temps très anciens, la famille de Philippe semble associée au transport de marchandises ou de personnes. Une généalogie prédestinée au voyage ou à l'itinérance.
A Meyrueis, Alain et Pierre Giraud, les oncles de Philippe, tiennent encore le garage mythique familial « On dirait un décor de cinéma » précise Sophie.
Leurs ancêtres muletiers, sillonnaient déjà les chemins du Sud de la France jusqu’en Catalogne. Le mulet étant le seul moyen de transport de marchandises dans ce coin isolé d’Occitanie, jusqu’à l’arrivée du train à Millau en 1875 et de la route, construite la même année. En 1927, Paul Malafosse, leur arrière-grand-père, forgeron de métier, se tourne vers l’automobile et devient mécanicien. Chose rare pour l’époque, vu le nombre de voiture qu’il y avait dans le village... On le prenait pour un fou. Mais, en 1931, « La mission centre-Asie » célèbre raid automobile organisé par André Citroën, et reliant Beyrouth à Pékin, s’installe au garage familial pour sa préparation. « A l'époque, le causse Méjean était encore plus aride qu'aujourd'hui. Il n'y avait pas d'arbre, ni de clôture, ni de culture. C'était un terrain idéal pour leurs entrainements ». raconte l’oncle à Sophie.
Un aïeul visionnaire à qui, finalement, le temps a donné raison et une mère qui fut l’une des premières femmes de la Lozère à avoir son permis de conduire « Elle faisait beaucoup d’excursions pour les touristes qu’elle pouvait conduire avec son taxi, jusqu’à Paris».
Aujourd’hui, les tontons mécanos restaurent des voitures de collection dans leur garage vintage, bien décidés à bichonner l’héritage familial encore longtemps.
Les traditions de Meyrueis
Pas question pour Sophie de passer à Meyrueis sans goûter à la fameuse saucisse d’herbes de Fricandeau. Une spécialité du coin préparée avec des blettes et non du chou, comme dans le reste de l’Occitanie. Un plat qui a ses adeptes, avec notamment, une confrérie dédiée. Ses membres sont revêtus d’une cape noire bordée d’un ruban vert brillant. Ils portent également le grand chapeau de feutre noir, celui de Meyrueis qui compte parmi les richesses disparues de la cité. L’industrie chapelière très implantée depuis le 16ème siècle a fini par complètement disparaitre au début du XXème siècle.
La confrérie est une belle occasion pour les habitants de se rassembler pour vivre des moments conviviaux et promouvoir la gastronomie locale. Mais, elle a aussi permis de relancer certains évènements importants pour la ville, notamment la foire de Saint-Michel qui existait depuis 1229 et qui a manqué de disparaitre à son tour. Un moment emblématique célébré chaque dernier dimanche de septembre, pour perpétuer la tradition et maintenir son marché de produits régionaux. 150 exposants y sont habituellement réunis.
Ô la belle vie" à Meyrueis.
Emission présentée par Sophie Jovillard. Réalisée par Flo Laval et Frédérick Diot. Une coproduction France 3 Occitanie/Grand Angle Productions.
Diffusion le dimanche 31 octobre 2021, à 12h55
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