Owen, taureau de race Aubrac, s'apprête à quitter la Lozère pour le Salon de l'Agriculture à Paris

Le Salon de l'Agriculture ouvre ses portes le 25 février 2023. En Lozère, Owen, un taureau de race Aubrac, s'apprête à faire le voyage pour participer au prestigieux concours de la race. Un coup de projecteur comme un pied de nez pour la race Aubrac qui a failli disparaître dans les années 80.

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Au-delà de la fierté de la médaille, un titre serait un formidable coup de projecteur pour l'exploitation du propriétaire d'Owen. Il mettrait en lumière son travail de sélection génétique auprès des acheteurs de semence, qui sont devenus fous de la race rustique du Massif Central.

De grandes ambitions

A quelques jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture, il faut sans cesse répéter la traversée du podium. C'est la dure loi des concours de beauté. C'est un peu fastidieux pour Owen, mais dans le fond, il lui tarde d'y être.

"Il est content car on va s'occuper de lui ! Il va être chouchouté pendant 10 jours à Paris, il va passer du bon temps !", explique Nicolas Batifol, éleveur Aubrac au Buisson en Lozère. Owen va participer pour la première fois au Concours général agricole de la race Aubrac du salon de l'Agriculture. Avec de grandes ambitions, il est issu d'une lignée de champion.

"C'est un taureau qui monte en ce moment dans notre ferme. C'est un taureau que l'on a fait naître et que l'on a élevé. J'ai encore son père Imanol, un taureau qui a gagné au Salon de l'Agriculture  en 2018. Owen est un taureau issu de nos meilleures lignées et qui aujourd'hui est la fierté de notre élevage", confirme Nicolas Batifol. 

Un travail de longue haleine

Owen et ses parents sont les fers de lance de cette exploitation. Ici, on ne produit pas de la viande mais on fabrique des mamans. La ferme est spécialisée dans la sélection génétique des Aubrac et le Concours Général Agricole de Paris est une des vitrines de la profession.

"Les retombées directes du Salon de l'Agriculture, c'est compliqué à mesurer, surtout économiquement. Mais derrière, c'est un travail d'élevage, un travail de génétique, un travail de longue haleine et les retombées vont suivre. Si Owen a la chance de monter sur la première marche du podium, c'est sûr qu'ensuite les gens viendront chez moi pour essayer d'acheter un descendant d'Owen", détaille Nicolas Batifol.   

Renaissance de la race Aubrac

Si les Aubrac sont aujourd'hui des vedettes, il y a encore peu, la race a bien failli disparaître. A l'origine, cette vache avait été sélectionnée pour supporter la rudesse du plateau qui lui a donné son nom. Mais dans les années 60, la rusticité a été sacrifiée sur l'autel de la productivité. La tendance s'est depuis inversée.

"Je crois que l'on peut remercier nos anciens d'avoir été vigilants par rapport à ça. Avec des animaux qui sont capables de vêler tout seuls, des animaux qui sont capables de parcourir de grosses distances pour s'alimenter, ils ont valorisé des espaces herbacés où l'on ne peut rien faire d'autres. Aujourd'hui, la rusticité est devenue signe de modernité. Aujourd'hui, les éleveurs sont à la recherche d'animaux faciles à conduire, avec derrière des productions qui sont reconnues par les consommateurs", conclut Yves Chassany, président de l'organisme de sélection Aubrac.

Au début des années 80, il ne restait plus que quelques centaines de vaches Aubrac en France. Il y en a plus de 250 000 aujourd'hui et leurs rois et reines seront sacrés le 24 février prochain dans le cadre du Concours général agricole. 

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