Jeudi, des représentants de la Coordination rurale 48 ont donné 3 jours aux autorités, pour capturer les loups échappés du parc scientifique du Gévaudan, en Lozère. Sinon, ils menacent de faire "le forcing pour que la manière forte soit employée" et donc de recourir à l'abattage des bêtes.
L'ultimatum a été fixé par des représentants du syndicat agricole reçus vendredi par la société d'économie mixte d'équipement de la Lozère (SELO) qui gère le site en vertu d'une délégation de service public et la présidente du Conseil départemental Sophie Pantel, le département étant propriétaire des lieux.
Si dans ce délai, tous les animaux ne sont pas repris, "nous ferons le forcing pour que la manière forte soit employée", a dit Alain Pouget, pour la CR.48, espérant que le préfet prenne rapidement un arrêté autorisant d'abattre les loups en question.
Six loups de Mongolie s'étaient échappés dans la nuit de lundi à mardi par un portillon fracturé, selon l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Deux avaient été repris rapidement. Un troisième est rentré mercredi de lui-même, attiré par des carcasses réparties dans le parc, selon la même source.
Il reste trois loups en liberté
Les représentants de la CR.48 ont mis l'accent sur la "dangerosité" des loups de Mongolie, espèce protégée.
La partie scientifique du parc des loups du Gévaudan, situé à Sainte-Lucie, n'est pas accessible au public et abrite une trentaine de loups. Elle se trouve à quelque 500 mètres du parc réservé aux visiteurs.
Le Conseil départemental et la SELO ont porté plainte pour "acte de malveillance".
Comme dans d'autres départements, la présence du loup en Lozère oppose de façon récurrente les éleveurs de brebis se plaignant de prédations régulières et les organisations de défense des animaux.
Le "canis lupus", revenu dans les années 1990 par l'Italie et concentré dans le Sud-Est, a vu sa population tripler en 10 ans en France, de 100 à 300 individus environ, selon les estimations de l'ONCFS.