C'est un travail de titan. Déplacer des tonnes de sable pour recréer des dunes. Au large de la cathédrale de Maguelone, les pelleteuses s'activent. A l'image des collectivités qui ont pris la mesure de l'érosion des côtes du Languedoc-Roussillon.
Entre mer et étangs, il s'agit de réparer le cordon dunaire sur près de 800 mètres.
Le sable est puisé dans l'Etang du Prévost, ensablé du côté de Palavas. Puis il est acheminé grâce à de gros tuyaux. 2,5 kilomètres de canalisations pour rejoindre la plage au large de la cathédrale de Maguelone. Là, les engins recréent les dunes. Un énorme chantier, sur le même principe que les pâtés de sable, pour tenter d'endiguer le phénomène d'érosion.
Au total plus de 3 millions d'euros engagés par le département de l'Hérault et la commune de Villeneuve-lès-Maguelone. La première tranche de travaux devrait s'achever avant l'été. Pour reprendre en septembre prochain.
35 Millions d'Euros sont prévus au total pour renforcer le littoral languedocien.
Des Pyrénées Orientales à l'Hérault en passant par l'Aude, les grands travaux de défense du littoral continuent. Après le ré-ensablement des plages entre Le Grau-du-Roi et Carnon (plages des Grand et Petit Travers), puis le recul de la route de Sète à Agde, ce sont près de 35 millions d’euros qui sont programmés pour de nouveaux chantiers.
Outre le chantier de Villeneuve-lès-Maguelone, plusieurs projets devraient débuter en 2014 : recul de la route le long du Petit Travers (3 millions d’euros), plage des Aresquiers à Frontignan (7 millions), plage de Sète (5,5 millions), fermeture d’une brèche à Fleury-d’Aude et brise-lames au Barcarès (2,5 millions).
Le projet le plus délicat reste celui du trait de côte de Vias à Portiragnes, près de Béziers. Dans cette zone, une succession d’épis en mer a fait disparaître la plage. La suppression de ces points coûterait 13 millions d’euros,
Le point en image sur l'érosion de nos côtes et leurs conséquences avec Stéphane Taponier et Cédric Métairon.
Les plages reculent. Si le constat est moins alarmant ici qu'en Atlantique, le phénomène reste préoccupant. D'où l'urgence des travaux.